A moins de deux mois de son passage sur la scène du Stade de France pour trois concerts qui s'annoncent déjà titanesques et à J-6 du coup d'envoi de sa tournée Jamais seul, Johnny Hallyday s'est laissé photographier en pleins préparatifs. Une tournée qui se composera notamment de plusieurs concerts à l'étranger (de Londres à Los Angeles, en passant par New York, Moscou ou Montréal), avec un succès déjà constaté en billetterie. Au programme : près de quarante titres d'hier et d'aujourd'hui, emblématiques de sa carrière flamboyante.
Les muscles bandés et en sueur en pleine séance de sport pour être au meilleur de sa forme sur scène, Johnny Hallyday a accordé un entretien au prestigieux hebdomadaire Paris Match, dans son édition en kiosques dès demain, jeudi 19 avril 2012. Pour l'occasion, le reporter choisi par le magazine d'information n'est pas n'importe qui : il s'agit de l'écrivain Marc Lévy. Les deux hommes ne sont pas totalement étrangers puisque ce dernier a offert une chanson à la légende du rock français, T'aimer si mal, figurant sur son album Le Coeur d'un homme, paru en 2007.
Ainsi, après avoir admiré la prestation d'un Johnny endiablé aux côtés d'Amy Keys, Marc Lévy - qui publiait le 29 mars Si c'était à refaire, aux éditions Robert Laffont - tente d'arracher quelques confidences au Taulier, rencontré à Los Angeles, notamment au sujet de cette tournée qui va déchaîner les passions.
"Cette fois, (la chanson que j'interpréterai en premier) sera Allumer le feu parce que c'est l'entrée scénique que nous avons trouvée avec Yves Aucoin, un Canadien que j'ai engagé pour travailler avec moi", confie-t-il. Johnny promet également des effets spéciaux et pyrotechniques grandioses, grâce à la collaboration de cet homme à qui l'on doit les effets scéniques du Cirque du Soleil sur le spectacle O, joué à Las Vegas. Pour son premier concert qui aura lieu le 24 avril à l'Orpheum Theater à Los Angeles, il a forcément le trac, mais dès qu'il entre sur scène, que le spectacle commence, "c'est que du bonheur" dit-il.
C'est dans un hangar perdu de l'ouest américain que Johnny répète avec le noyau dur de ses musiciens, dirigé par Yarol Poupaud. Le 14 avril, il s'est accordé une journée de repos en allant avec sa belle Laeticia et une bande de copains au Festival de musique de Coachella. Un Festival auquel il souhaite bien participer l'an prochain.
En dépit des succès considérables rencontrés par chacun de ses albums dans les bacs, le rockeur le confirme : ce qui le fait se sentir vivant, plus que jamais, c'est la scène. "Mon Paradis sur Terre, c'est la scène", explique-t-il, faisant référence à la pièce de théâtre de Tennessee Williams qu'il a interprétée à l'automne dernier au théâtre Edouard VII à Paris. L'interprète d'Autoportrait, désormais épaulé par un nouveau manager, Sébastien Farran (alias Terror Seb), poursuit : "Je suis un homme de scène, pas un homme de studio d'enregistrement. J'aime le public, c'est face à lui que je suis heureux, quand je peux faire les choses telles que je les ressens sur le moment. Je laisse toujours libre cours à l'improvisation." Il confie aussi remonter sur scène pour que ses deux dernières filles, Jade et Joy, soient fières de leur père.
Toujours animé par la même passion du métier, Johnny Hallyday, 68 ans, révèle ce qui l'a détourné de sa formation initiale : la musique classique... "Ma tante, qui m'a élevé, voulait que je fasse du violon mais ça m'horripilait, j'avais horreur de ça. Un jour, j'ai troqué mon violon contre une guitare classique. Je me suis fait drôlement engueuler, d'ailleurs, c'est là que j'ai commencé à apprendre la guitare classique. Ma famille a fait une tournée de deux ans à Genève où j'ai été inscrit au conservatoire. J'y ai appris le solfège. J'aurais dû être un musicien classique mais un jour, j'ai entendu Elvis Presley et j'ai mal tourné", ironise-t-il, près de soixante ans et 100 millions de disques plus tard.
De son amitié avec Jacques Brel - "Une amitié très forte nous liait. Il avait une santé incroyable, il ne dormait jamais et adorait aller dans les bars à fille"- à ses souvenirs de cinéma - "(Après trente rôles, si je ne devais en retenir qu'un, ça serait) L'homme du train" -, retrouvez l'interview vérité de Johnny Hallyday, face à Marc Lévy dès demain dans Paris Match.
Joachim Ohnona