Hospitalisé dans "un état critique mais stable" dans un hôpital du Japon, Jules Bianchi peut désormais compter sur la présence de ses parents. Arrivés lundi soir, ils passent désormais le plus de temps possible auprès de leur fils.
Lundi soir, Philippe et Christine Bianchi ont débarqué au Japon en provenance de Nice pour rejoindre Yokkaichi où est hospitalisé leur fils, qui lutte pour rester en vie, victime d'une sortie de route extrêmement violente le 5 octobre dernier lors du Grand Prix du Japon à Suzuka, sa voiture allant s'encastrer dans une grue en train de dégager une voiture.
Les médecins japonais du Mie General Medical Center ont levé pour eux les restrictions habituelles sur les heures de visite afin qu'ils puissent passer le plus de temps possible auprès du jeune pilote, actuellement en soins intensifs. Ce mardi 7 octobre, ils ont publié le premier communiqué officiel sur l'état de santé de Jules Bianchi, par l'intermédiaire de son écurie Marussia.
Et le bilan semble confirmer ce qu'annonçait Matteo Bonciani, chef de presse de la FIA, aux journalistes présents devant le centre hospitalier : "Comprenez-bien, c'est très très grave." Et grave, ça l'est en effet, puisque Jules Bianchi souffre d'une lésion axonale diffuse, une lésion de la substance blanche cérébrale, une forme sévère de traumatisme cérébral. Selon une étude du CHU de Caen réalisée en 2011 et citée par l'AFP, de telles lésions entraînent souvent "d'importantes séquelles physiques et neuro-comportementales". Pour le professeur Jean-Luc Truelle, ancien chef du service de neurologie de l'hôpital Foche de Suresnes, le caractère diffus est un facteur aggravant, comme il l'avait expliqué en décembre 2013, alors qu'il évoquait les blessures de Michael Schumacher, victime d'un grave trauma crânien après un accident de ski. "C'est ennuyeux car cela signifie que les hémorragies touchent l'ensemble des fonctions du cerveau", avait-il notamment confié à l'AFP.