A la veille de ses 45 ans, Michael Schumacher est toujours plongé dans un coma artificiel. Si son état semble stable, la situation est toujours critique pour le septuple champion du monde, entre la vie et la mort suite à un accident de ski survenu dimanche 29 décembre. Hier, son attachée de presse, Sabine Kehm, a fait une déclaration devant la presse massée en nombre aux abords du CHU de Grenoble.
Stable, mais situation toujours critique
"Michael est suivi avec soin et son état de santé ce matin est stable et il a été stable tout au long de la nuit. C'est une bonne nouvelle. Mais la situation reste critique. Sa famille a passé la nuit près de lui. Il n'y aura une nouvelle conférence de presse que s'il y a du changement", déclarait-elle, encadrée de deux vigiles au milieu d'une centaine de journalistes venus du monde entier. Une nouvelle encourageante, même si la prudence reste de mise comme le confie le professeur Truelle, spécialiste de traumatologie crânienne, au quotidien sportif L'Équipe : "Le pronostic vital demeure [...] engagé. Toutefois, plus le temps passe, plus le risque de décès s'atténue."
Victime d'une chute dimanche dernier alors qu'il skiait du côté de Méribel, Michael Schumacher, victime d'un grave traumatisme crânien et de multiples lésions au cerveau est depuis plongé dans un coma artificiel et dans un état d'hypothermie thérapeutique. Opérée à deux reprises, la légende de la Formule 1 reste entre la vie et la mort au CHU de Grenoble où se sont massés des journalistes du monde entier, un terrain vague ayant été transformé en parking pour accueillir la dizaine de camions satellitaires des chaînes de télévision.
Gardes du corps et faux prêtre
Et le comportement des journalistes a poussé la direction du centre hospitalier à prendre des mesures particulières, notamment depuis qu'un journaliste déguisé en prêtre a tenté de s'introduire dans le service de neurochirurgie. Deux vigiles ont pris place devant le service, indique L'Équipe, quand trois gardes du corps s'occupent de la chambre de Michael Schumacher. Chambre où se retrouve sa famille, son épouse Corinna et ses enfants Gina Maria (16 ans) et Mick (14 ans), ainsi que des proches du pilote comme Jean Todt, patron de la Fédération internationale automobile et ex-directeur de la Scuderia Ferrari à l'époque où Michael Schumacher pilotait les célèbres voitures au cheval cabré.
Par ailleurs, le parquet a ouvert une enquête sur les circonstances de l'accident, l'affaire pouvant prendre une tournure judiciaire si des responsabilités venaient à être identifiées. Selon le parquet et la station de ski de Méribel, Michael Schumacher a heurté de la tête dimanche matin à grande vitesse un rocher, son casque se brisant sous le choc. Il était alors accompagné de son fils Mick et se trouvait dans une zone hors piste.
Sabine Kehm avance elle une autre histoire selon laquelle l'ancien pilote "n'allait pas vite". "Apparemment, son casque s'est cassé. Mais cela ne signifie pas que Michael skiait à grande vitesse", a-t-elle ajouté avant d'expliquer qu'il n'était pas seul au moment de sa chute, mais avec "un petit groupe d'amis", et qu'il n'allait pas vite "parce qu'il semble qu'il avait aidé un ami qui était tombé".
Les circonstances de l'accident restent encore floues, tout comme l'état de santé de Michael Schumacher.