Définitivement radié du barreau en mai 2012, l'ex-avocat Karim Achoui demeurait en conflit avec son ex-compagne qui l'accusait de violences conjugales et de menaces de mort en mars 2011. Plusieurs fois renvoyé pour des raisons de procédure, son procès s'est tenu lundi 11 juin au tribunal correctionnel de Paris qui n'a pu que relaxer l'accusé, la plaignante ayant retiré sa plainte.
En l'absence de la jeune femme, madame le procureur s'est demandé si "les faits s'étaient bien passés" ou "si elle avait instrumentalisé la justice", selon ses propos rapportés par l'AFP. "Les éléments sont insuffisants pour entrer en voie de condamnation", a conclu le parquet. L'ex-compagne de Karim Achoui portait de très graves accusations et affirmait qu'il l'avait frappée sur le chantier d'un restaurant, le 16 mars 2011. Elle avait évoqué des "menaces de mort" plus anciennes, "un pistolet sur la tempe" et "la tête sous un oreiller", assurant qu'il lui avait dit : "Tu vas crever." Un témoin de cette dispute appelé à la barre a confirmé que "le monsieur et sa fiancée avaient parlé un tout petit peu fort"... mais rien de plus.
Karim Achoui a reconnu une "dispute véhémente", mais plaidé qu'il n'avait "porté aucun coup" et qu'il "exécrait les armes à feu, comme les menaces". L'avocat de Karim Achoui a plaidé qu'une trop "grande attente" de la jeune femme, "un amour déçu" avaient pu la conduire à de fausses accusations. Dans une longue lettre adressée au tribunal, "lyrique" et "peu claire", elle se désistait de sa plainte et demandait à la justice de "rendre son honneur" à Karim Achoui.
Souvent surnommé "l'avocat du milieu" quand il défendait les frères Hornec ou le braqueur Antonio Ferrara, Karim Achoui a définitivement perdu le droit d'exercer son métier pour "manquements déontologiques" : le 4 mai, la Cour de cassation a rejeté son pourvoi, rendant ainsi définitive sa radiation du barreau. Hier au tribunal, il a affirmé qu'il restait "consultant juridique pour onze établissements de Saint-Germain-des-Prés."