Karine Esquivillon : Sa soeur révèle l'autre drame qu'elle a subi, "couteau sous la gorge"

Michel Pialle, le mari de Karine Esquivillon est passé aux aveux durant sa garde à vue dans la nuit du 15 au 16 juin 2023. Il a avoué le meurtre de son épouse, lui qui a tenté de faire croire d'abord à une disparition volontaire de celle-ci. Une version qui n'a jamais convaincu ses enfants – elle en a cinq, dont trois de 12, 15 et 20 ans avec l'actuel présumé coupable –, sa soeur Adelaïde ou encore son précédent mari. Ces derniers surtout n'ont jamais cru que Karine Esquivillon a pu laisser derrière elle sa progéniture. Il n'y a eu que sa fille Eva-Louise qui a défendu bec et ongles son père, avant de s'écrouler suite à la nouvelle.

Dans les colonnes de Paris Match, ce jeudi 22 juin, Adelaïde évoque un épisode traumatique de sa soeur, qu'elle révèle pour la première fois.

Alors âgée de 14 ans, Karine Esquivillon raccompagne une amie à la gare de La Frette, à 5 minutes de chez ses grands-parents. Mais le temps de passer sous le viaduc, elle sent alors qu'elle est suivie. "Elle a senti quelqu'un derrière elle, rapporte Adelaïde, sa soeur. Un homme la suivait. Il lui a mis la main sur la bouche et un couteau sous la gorge et lui a dit : 'Si tu parles, c'est fini pour toi.'" Karine se débat et va supplier son agresseur. "Je vous donne ma pièce de 5 francs, mais ne me tuez pas !", lui lâche-t-elle. Avant que ce dernier ne la viole. Deux mois plus tard, écrivent nos confrères, Karine et sa soeur vont recroiser l'agresseur. Il est en train de se masturber dans la descente allant à la gare. Lorsqu'elle hurle que c'est lui, il s'enfuit et ne sera jamais retrouvé. Un temps, la police a suspecté Michel Fourniret, sans pour autant pouvoir le justifier.

C'est une tragédie qu'Adelaïde et la regrettée Karine Esquivillon ont gardée pour elles. Mais Karine en aura gardé des séquelles, comme rapporté par sa soeur. "Pendant des années, elle a souffert de tocs. Et n'a jamais cessé d'être craintive", apprend-on. "Elle s'enfermait toujours dans la voiture, elle avait toujours des yeux dans le dos", se souvient sa soeur dont elle a toujours été inséparable. Et qui doit faire le deuil de cette soeur tant aimée, tuée par son mari.