C'était le 8 juillet 2023. L'été battait son plein et les vacances commençaient réellement pour la plupart des écoliers et des jeunes enfants. Mais le petit Émile, deux ans et demi, n'aura pas eu le temps d'en profiter. Déposé chez ses grands-parents dans le hameau du Haut-Vernet pour passer des vacances en famille, Émile s'évapore en pleine nature. Malgré des battues, des recherches aux alentours et quelques questions à d'éventuels témoins, le petit garçon reste introuvable. Ce n'est que huit mois plus tard que ses ossements seront retrouvés par une randonneuse, bouleversée.
Une partie du mystère a donc été résolu naturellement : le petit Émile n'a malheureusement pas survécu. Reste à savoir ce qui lui est réellement arrivé puisqu'à l'heure actuelle, aucune piste n'a été validée par les enquêteurs. Seule certitude selon le procureur Jean-Luc Blachon qui avait révélé les résultats d'analyses des ossements, aucun traumatisme n'a été subi par le petit garçon avant sa mort. Autre détail : "L'aspect des os et des dépôts sur ces os permet d'affirmer qu'ils n'ont pas été enfouis et qu'ils ont été exposés longtemps aux variations météorologiques et aux intempéries."
Si cette partie de l'enquête est toujours à résoudre, les enquêteurs se sont longuement intéressés à la famille du petit garçon dès le départ. Et comme indiqué dans un podcast BFM TV sur la disparition du petit Emile, de nombreuses découvertes ont été faites. L'une d'elles concerne d'ailleurs un membre particulier de la famille d'Émile : sa petite soeur, Alaïs.
"Ce qui est assez curieux, c'est qu'au début, on croit qu'il est seul avec eux. Et puis au fur et à mesure des heures d'enquête, on se rend compte que dans cette maison finalement, il y avait plus de monde que prévu. Il y avait des oncles et tantes, il y avait des petits cousins..." explique dans le podcast la cheffe du service police-justice de BFM TV Pauline Revenaz. C'est ainsi qu'ils ont découvert l'existence de la jeune Alaïs, désormais âgée de 2 ans.
"On a vraiment travaillé plutôt sur la composition de la fratrie. On a découvert par exemple qu'Emile avait une petite soeur, ce qu'on ne savait pas au départ, que ses parents étaient très jeunes, mais qu'en fait, la famille était surtout gérée par le grand-père et la grand-mère. Surtout le grand-père", ajoute-t-elle. Depuis la disparition et la mort d'Émile, Marie et Colomban, les parents du petit garçon, donnent tout pour l'enfant qui leur reste. Comme indiqué dans une enquête de La Provence en avril dernier, "dans leur maisonnette de la Bouilladisse (Bouches-du-Rhône), les parents d'Émile donnent deux fois plus d'amour à leur autre enfant." Un amour qui pansera peut-être un peu la blessure provoquée par la disparition de son grand frère.