En avril 2015, le chanteur Khaled était condamné par le tribunal de grande instance de Paris pour plagiat de son tube Didi, après une plainte déposée par Cheb Rabah. Condamné à restituer les droits d'auteur, le chanteur devait lui verser 100 000 euros pour préjudice moral et 100 000 euros en réparation des atteintes à son droit moral d'auteur. Oui mais voilà, après avoir fait appel, le roi du raï a obtenu gain de cause !
La justice a tranché : non Didi, sorti en 1991, n'est pas un plagiat. La cour d'appel de Paris a donné gain de cause à Khaled et, dans un arrêt rendu le 13 mai 2016, elle a estimé que Rabah Zeradine, dit Cheb Rabah, ne prouvait pas que son oeuvre, qui selon lui a été copiée, était antérieure à Didi. La cour d'appel a infirmé la décision des premiers juges, "sans qu'il soit besoin d'apprécier l'originalité de l'oeuvre revendiquée, ni les ressemblances alléguées avec l'oeuvre incriminée". Cheb Khaled, qui demandait la condamnation pour procédure abusive de Cheb Rabah, a été débouté sur ce point. "Rendre à César ce qui appartient à César", s'est-il tout de même félicité dans un communiqué.
Connue dans le monde entier, Didi a été un succès dans les pays arabophones et sur plusieurs continents, notamment en Europe où elle est entrée dans le haut des hit parades en France, en Belgique et en Espagne ainsi qu'en Asie. On a également pu l'entendre dans un film de Bollywood intitulé Shreeman Aashiq et lors de la cérémonie d'ouverture de la Coupe du monde de foot 2010 en Afrique du Sud.
Thomas Montet