Avec l'inédit Himizu de Sono Sion, c'était l'un des électrochocs du Festival de Venise 2011, passés complètement inaperçus dans le palmarès et la presse.
Retour fracassant de William Friedkin, cinq ans après Bug (2006) avec Ashley Judd, Killer Joe raconte l'odyssée violente et sanglante d'une famille de rednecks qui décide de tuer la mère pour empocher l'assurance-vie. Ils enrolent alors un mystérieux tueur à gages pour se débarrasser d'elle, sans se douter que celui-ci va demander la petite soeur de la famille comme salaire.
Quarante ans après l'Oscar du meilleur réalisateur pour French Connection (1972) avec Gene Hackman, le réalisateur de L'Exorciste (1973) prouve qu'il est bel et bien vivant avec cette fable hystérique et sans limites.
À mille lieux des comédies romantiques auxquelles il est habitué, Matthew McConaughey se réinvente dans la peau d'un tueur désaxé. Attendu au Festival de Cannes dans The Paperboy avec Nicole Kidman et dans Mud avec Reese Witherspoon, l'acteur de 42 ans marque une nouvelle étape dans sa carrière en demi-teinte. À ses côtés, Emile Hirsch, Thomas Hayden Church, la star montante Juno Temple et Gina Gershon, l'inoubliable garce du Showgirls (1995) qui marquera encore quelques esprits dans une incroyable scène dont il ne faut absolument rien dévoiler.
Killer Joe, en salles le 29 août.