Steeve est l'un des grands finalistes de Koh-Lanta. Arrivé jusqu'aux poteaux en 2019, il avait malheureusement été le premier à chuter. Cindy a ensuite préféré affronter Maud, qui a gagné cette saison. L'homme de 47 ans, pourtant habitué des aventures périlleuses, ne cache pas qu'il a beaucoup souffert à cause du jeu. Il s'est confié à Nice Matin.
Participer à Koh-Lanta, c'était le rêve de sa vie, et Steeve a eu la chance de pouvoir le réaliser. Et cela a tout changé. Depuis, cet ancien fonctionnaire a tout plaqué pour se lancer dans une aventure gourmande avec sa femme et il ne regrette rien. Même si le jeu de TF1 ressemble un peu à un cauchemar. "Je ne veux pas cracher dans la soupe, Koh-Lanta est resté en moi, gravé comme une aventure unique. Sauf que tu en reviens avec plein de séquelles physiologiques et psychologiques. On a passé onze jours sans manger au début. Certains croient qu'on nous donne des Mars ou du Fanta hors caméra. C'est pas vrai ! Moi, j'ai fait un malaise avant un jeu, j'ai demandé un sucre : rien du tout, ils m'ont allongé une demi-heure et j'ai fait le parcours du combattant", explique-t-il. En quarante-trois jours d'aventure, Steeve a perdu 22 kilos, "c'était brutal". Et le retour à la réalité l'a été également entre "problèmes de digestion, problèmes musculaires et surtout dans la tête".
Il explique : "Je suis rentré complètement décalé. Pourtant j'avais fait des voyages difficiles. Je suis allé en Haïti un mois et demi après le tremblement de terre, il y avait une crise de choléra, des gens mouraient chaque jour. J'ai gravi l'Himalaya avec une équipe de Niçois pour déposer 86 galets en hommage aux victimes de l'attentat du 14 juillet 2016 et là aussi, tu vas chercher les limites. Mais Koh-Lanta, c'est différent, tu n'as pas de lumière, pas de contact humain sauf avec tes collègues aventuriers. Et les nuits sont longues..." Il ajoute qu'un an après, il n'était toujours pas remis.
Au moment de son élimination de Koh-Lanta, nous avions justement interviewé Steeve et il nous faisait part de son retour compliqué à sa vie d'avant. "On se jette sur la nourriture, ce qui n'est pas bon, et puis on a des problèmes de transit. Même dormir est difficile ! J'étais ravi de retrouver un lit, mais, une fois dedans, je ne trouvais pas le sommeil, je tournais en rond. Le plus dur, c'est de se réadapter à la frénésie." Et d'ajouter : "J'habite à Nice, j'adore ma ville, mais elle est tellement bruyante, il y a tellement de monde... Il m'est arrivé de m'enfermer chez moi pour retrouver du calme. On ne s'en rend pas toujours compte, mais en fait, il y a toujours un bruit de fond ici."