"Y a qu'un seul truc qui marche, aujourd'hui : c'est le cul, le trash"... Face à un Didier Bourdon puant et racoleur qui joue un alter ego démoniaque de Valéry Zeitoun exposant sale con, Koxie n'avait pas d'autre choix que de suivre ses conseils sagaces... Au premier rang desquels : pour vendre des disques, s'afficher le plus indécemment possible dans la rubrique people.
Et c'est bien avec une campagne de médiatisation choc que Koxie, découverte sur le web en 2007 avec le single Garçon, fait un retour remarqué. Un retour frappé du sceau d'un humour et d'une créativité à saluer, d'autant qu'il s'agit d'une belle manière de renouer avec la nature de phénomène web de ses débuts.
Pour amorcer son retour et son nouvel album attendu pour 2011, la chanteuse de 33 ans se met en scène dans une websérie absolument décapante, Buzz moi, sur l'industrie du disque et l'envers du décor. Epaulée par le label AZ (universal), précisément celui piloté par Valéry Zeitoun - qui cède ici son fauteuil à Didier Bourdon et "prêtait" même son épouse Sandra, secrétaire sexy dans le premier webisode (un des multiples clins d'oeil malicieux faits à Valéry dans la vidéo) -, et de ses complices Ilan Teboul et Jonathan Cohen, à l'écriture et derrière la caméra, Koxie sera-t-elle prête à tout, comme tant d'autres, pour exister ?
A la fin du premier épisode, on la laissait, furax mais résignée, décidée à sauter dans le monde de la surenchère putassière et à se livrer en pâture aux journaux people : Didier "Le Mac" Bourdon lui ayant "gentiment" intimé la méthode Britney Spears - à savoir "rasage de crâne, pétage de plombs" - pour réussir un come-back fracassant.
Pour le rasage de crâne, c'est fait : Koxie planque, dans le début du second épisode (à regarder ci-dessus) de cette saga cocasse, sa boule de billard sous un foulard. Pour le pétage de plombs, rien de plus simple : il suffit de son attaché de presse ascendant mais-quel-boulet, campé par un Grégory Fitoussi (Engrenages) en grande foforme pour en foutre pas une rame. "Harry Potter" a le don d'agacer, et Koxie explose, exhibant soudainement son crâne lisse à tous les passants en hurlant. Dans l'espoir qu'on la reconnaisse, dans l'espoir de se faire buzzer. Faute de quoi, elle décide de martyriser et de prendre en otage une fillette d'une dizaine d'années (qui pourrait bien être véritablement sa petite fille, à la ville) pour tourner sa vidéo pour Facebook, s'attirant les foudres de sa maman fictive, jouée par Shirley Bousquet... Tactique gagnante : Closer en fait ses choux gras (appréciez le montage, sur une couverture mettant en avant une Britbrit qui "replonge" !).
Une question reste en suspens : "Nous, on est des malades, on va aller plus loin. Tu t'rases l'intégrale", voulait Bourdon. So ?
Réplique culte (avec un ton de psychopathe, un jour de grève dans le métro parisien) : "Mais j'suis pas ridicule, madame, j'suis l'amie des enfants !"
Un grand moment, pour lequel Koxie démontre à nouveau un certain talent pour jouer la comédie. Pour l'épisode 3, passage par la case commissariat ou la case descente aux enfers et rehab' ?
G.J.