Kristin Davis est la maman de deux enfants : un petit garçon adopté en 2018 et une fille, Gemma Rose, adoptée en 2011. Des enfants noirs que l'actrice de 54 ans protège du mieux qu'elle peut du racisme, encore très fort aux États-Unis. Elle en a parlé, en larmes, à la télévision.
Invitée du programme Red Table Talk pour une émission intitulée Should White People Adopt Black Kids ? ("Les Blancs doivent-ils adopter des enfants noirs ?" en français), Kristin Davis était entourée de Jada Pinkett Smith et Adrienne Banfield Norris. L'ex-star de Sex and the City a pu relater sa propre expérience de l'adoption. "Voilà ce que je veux dire, moi qui suis une personne blanche qui a adopté des enfants noirs : 'Vous ne pouvez pas comprendre totalement. Sans aucun doute. Il n'y a aucune manière possible.' C'est une chose que de voir le racisme toucher les autres et c'en est une autre quand ça touche vos enfants et que vous-même n'avez jamais vécu cela. C'est un vrai problème", a-t-elle expliqué.
Les larmes aux yeux, l'ancienne interprète du personnage de Charlotte dans la série culte – qui d'ailleurs adopte, fictivement, une petite fille asiatique dans le show – a poursuivi son récit en racontant qu'elle avait pris conscience des préjugés quand des gens lui disaient à l'époque que sa fille allait devenir "une superbe joueuse de basket" comme si toutes les personnes noires étaient bonnes dans ce sport et pas ailleurs. Un exemple parmi d'autres du racisme "institutionnalisé" qu'elle a pu observer.
Et Kristin Davis, qui élève seule ses enfants, de raconter aussi la fois où sa fille n'a pas pu faire de balançoire à l'école, car une petite fille blanche refusait de lui céder la place et conservait le siège pour une autre petite fille blanche. "C'était quelque chose de très dur à comprendre. Je ne connais pas une seule personne de couleur qui n'a pas vécu quelque chose de similaire. Je ne sais pas comment c'est possible de subir ça au quotidien. Ça me fout en rogne à un point... jamais je n'accepterai d'être détendue face à ça ou de trouver banal le racisme. Mais jamais je ne serai noire... C'est ça, la vérité, et on doit l'accepter. Et donc je ne pourrai jamais dire à Gemma : 'Je comprends comment tu te sens, car cela m'est arrivé.' C'est ce qu'il y a de plus douloureux et difficile", a-t-elle ajouté.
Thomas Montet