Le métier d'actrice n'est pas une chose aisée. Outre la célébrité et des avantages qu'elle procure, une comédienne rencontre également des moments éprouvants, lorsqu'il s'agit de rentrer dans la peau d'un personnage tourmenté ou vivant un drame personnel.
Cette semaine, c'est la comédienne Kristin Scott Thomas qui se confie sur ce sujet au Version Femina à l'occasion de la sortie de son nouveau film, Elle s'appelait Sarah. Un film émouvant, de Gilles Paquet-Brenner, qui raconte l'histoire d'une journaliste américaine qui enquête sur l'épisode douloureux du Vel d'Hiv. En remontant les faits, son chemin croise celui de Sarah, une petite fille qui avait 10 ans en juillet 1942. Ce qui n'était que le sujet d'un article devient alors, pour Julia, un enjeu personnel, dévoilant un mystère familial.
Ce rôle de Julia Jarmond a été particulièrement marquant pour Kristin Scott Thomas, qui voit en elle "un très beau personnage de femme." Mais on ne sort pas indemne d'un film comme celui-ci, l'actrice le confirme volontiers : "Je fais cela depuis vingt-cinq ans, je sais donc gérer les rôles qui sont coûteux émotionnellement comme celui-ci. Mais j'avoue qu'à la fin du tournage, j'étais complètement KO, je me suis même blessée. Mais le film n'était pas le seul responsable, j'avais enchaîné beaucoup de choses et j'étais au bout du rouleau physiquement. Après ce film, j'ai dit stop, il faut que j'arrête ! Cela dit, j'espère avoir la force de donner autant à chaque rôle car j'ai la chance qu'on m'en offre de très beaux."
Actrice accomplie et très appréciée du grand public, Kristin Scott Thomas est une grande travailleuse. Exigeante avec elle-même, la dernière maîtresse de cérémonie du Festival de Cannes l'est également avec les autres : "J'aime que les gens fassent bien leur travail et je suis terrible si j'estime que ce n'est pas le cas. Ce qui me vaut une "sorte" de réputation sur les plateaux." Le secret de la réussite selon elle ? "Il suffit d'être à l'heure, de savoir ce qu'on fait, de prendre des décisions vite avec confiance et de s'appliquer."
Malgré cette récente baisse de forme, cette maman de trois enfants (une fille et deux fils) demeure une femme épanouie, qui assume ses 50 ans : "Les quinze dernières années ont été formidables. J'ai commencé à me sentir bien à 40 ans."
Elle s'appelait Sarah, de Gilles Paquet-Brenner, sortira dans les salles le 13 octobre prochain.