Avant même son lancement, La Flamme était un phénomène. Canal+ a fait une belle promotion de la série réalisée et coproduite par Jonathan Cohen. Pas moins de 615 000 téléspectateurs étaient donc devant leur petit écran lundi 12 octobre pour la découvrir. Et la plupart n'ont pas été déçus de cette comédie qui parodie Le Bachelor. Interrogés par Le Parisien, Stéphane Rotenberg et Grégory Ascher qui ont animé la télé-réalité ont donné leur ressenti sur ce programme qui leur a rappelé quelques souvenirs.
Dans La Flamme, Jonathan Cohen incarne Marc, un pilote égocentrique et exigeant à la recherche du grand amour. Il décide donc de participer à l'émission de télé-réalité afin de rencontrer treize prétendantes, qui s'avèrent plus loufoques les unes que les autres. Leila Bekhti, qui joue la psychopathe Alexandra, a d'ailleurs été saluée pour sa prestation. Fort heureusement pour Olivier Siroux (saison 1 en 2003), Steven Jauffrineau (saison 2, en 2004) ou Gian Marco (saison 6 en 2016), les jeunes femmes venues les séduire n'étaient pas aussi folles ou pestes que dans la série. "Loin de là. Beaucoup étaient intelligentes, avec du recul sur la situation", a assuré Stéphane Rotenberg qui a présenté Le Bachelor entre 2003 et 2005. Mais concernant les cris que poussaient les femmes et leurs applaudissements dans La Flamme, cela collait un peu à la réalité. "C'est vrai que le tournage était souvent très bruyant. Pour se faire remarquer et attirer les caméras vers soi, il fallait faire du bruit. Certaines filles avaient bien compris l'intérêt à être dans cette émission", s'est rappelé Grégory Ascher (animateur en 2013 et 2014) auprès du Parisien (édition du 19 octobre).
Mais passer à la télévision, c'était un plus. À l'origine, elles venaient pour trouver l'amour, la rivalité entre les prétendantes était donc bel et bien au rendez-vous, a confié Grégory Ascher : "Il y a eu des pétages de plombs, c'était aussi le concept de l'isolement. Les filles se prenaient vite au jeu parce qu'elles n'avaient aucun contact avec l'extérieur, et pour celles qui allaient au bout, ça durait un mois. Ce qui se passait dans l'émission devenait leur réalité."
Les deux présentateurs se sont également penchés sur le cas de Marc. Et comme pour la personnalité des prétendantes, La Flamme est dans la parodie. "Je me souviens du premier candidat, un homme d'affaires à succès, subtil, avec de l'humour et un sacré goût du décalage", a déclaré Stéphane Rotenberg. Et son confrère d'ajouter : "Pour s'embarquer dans un tel concept, il faut quand même avoir un sacré regard sur soi-même. Je me souviens d'un candidat qui m'a dit très sérieusement : pour moi, rien n'est impossible, je suis le Bachelor, quand même !'"
Dans Le Bachelor, le rôle du présentateur est tout aussi important. Vincent Dedienne, qui joue celui de La Flamme, a donc, semble-t-il, bien regardé l'ancienne télé-réalité de M6 et NT1 pour s'inspirer. Stéphane Rotenberg et Grégory Ascher l'ont trouvé "remarquable" et ont un peu vu d'eux en lui.
Ce lundi 19 octobre, Canal+ diffusera de nouveaux épisodes de La Flamme. Et les téléspectateurs les attendent avec impatience. Jonathan Cohen se félicite du succès de sa série. S'il n'avait donc pas envisagé de suite, il a confié à Télé 7 Jours qu'une saison 2 pourrait finalement voir le jour. "S'il y en a une, ce sera comme The Bachelorette, avec treize prétendants et je serai juste derrière la caméra", a précisé l'acteur de 40 ans qui, contrairement à son personnage, n'a aucun souci dans sa vie amoureuse.