Héros du film Cinq Hectares d'Emilie Deleuze, Lambert Wilson est l'invité du jour dans Télématin sur France 2 ce mardi 19 décembre. Pour Marie Portolano et Thomas Sotto, il revient sur son personnage, Franck, qui décide de mettre en péril sa vie actuelle de parisien chic et méticuleux pour s'installer dans le Limousin. Sa quête devient alors celle d'un tracteur. Sur le plateau de la matinale, l'élégant acteur de 65 ans fait le parallèle avec son propre choix de venir vivre à la campagne - il habite dans un moulin en Bourgogne - et les différences avec le héros qu'il incarne.
"Ça fait 40 ans que je suis néorural en Bourgogne. (...) Je pense qu'on est jamais intégré et c'est normal. On vient d'ailleurs et si moi-même j'étais depuis des générations à la campagne, je verrai arriver les parisiens d'un oeil un tout petit peu méfiant. Mais c'est aussi lié à la célébrité, je ne suis pas un personnage normal", explique dans un premier temps et avec pragmatisme Lambert Wilson dans Télématin.
Sa vie au vert lui plaît profondément. Lambert Wilson aime tout à la campagne, la nature et ses "inconvénients". A la différence de son personnage dans 5 hectares, il a un véritable projet de vie chez lui : "Le personnage que je joue, ce n'est pas un néorural dans la mesure où il est dans sa maison de campagne. Il n'a aucun projet. Moi j'avais un projet, maintenant je fais mon électricité parce que j'ai la chance d'être sur une rivière, je suis indépendant écologiquement, ce qui est important. J'ai les pieds implantés dans la boue, je suis beaucoup plus intégré que Franck."
Lambert Wilson habite dans la campagne de l'Yonne où il cultive son jardin en botaniste averti. Grand mélomane et musicien, il organise dans sa région d'adoption la troisième édition du festival des Millésimes de Tonnerre, ce dont il avait parlé avec passion dans les colonnes du magazine Point de vue. "La maison de l'acteur évoque le Dimanche à la campagne de Bertrand Tavernier : la quiétude et la gaité y règnent. À l'entrée de la maison, le séquoia géant et la chute d'eau qui s'offrent au regard ont séduit d'emblée ce Bourguignon d'adoption à la distinction toute britannique", écrivait la revue en juin 2023. Quant à la rivière qui lui permet d'obtenir sa propre électricité, c'est l'Armançon, qui y coule depuis des milliers d'années !