On pensait en avoir enfin terminé avec Lance Armstrong, mais non. Pour le coureur cycliste au coeur du plus gros scandale de dopage de ce siècle, les scandales sont comme le chiendent : il ne parvient jamais à s'en défaire. Et il vient même de gagner le droit de mentir, de la plus légale des manières. Sauf qu'il a tout de même encore quelques obligations, comme rendre sa médaille olympique remportée en 2000...
Dans ses deux autobiographies, It's Not About Bike et Every Second Counts, le coureur déchu de ses sept Tours de France affirmait ne jamais s'être dopé. Se sentant floué, un groupe de lecteurs avait déposé une plainte collective, réclamant pas moins de 3,7 millions d'euros de dommages et intérêts pour les mensonges proférés par le Texan.
Peine perdue, le juge Morrison England a débouté les plaignants, estimant que Lance Armstrong devait voir sa liberté d'expression garantie en vertu du premier amendement de la Constitution : "Le tribunal conclut (...) que le contenu du livre entre dans le cadre du premier amendement." Conclusion : Lance Armstrong peut donc mentir autant qu'il veut dans ses écrits...
Outre ses mensonges, on avait également cru que le sportif pouvait aussi garder sa médaille olympique. Sommé de rendre sa breloque en bronze décrochée lors des Jeux olympiques de Sydney en 2000, alors qu'il était dopé, l'Américain ne l'avait soi-disant pas rendue. "Nous n'avons toujours pas la médaille, a déclaré Thomas Bach, le nouveau président du CIO, élu récemment à la place à Jacques Rogge. Nous continuerons à travailler avec le Comité olympique américain pour qu'elle nous revienne, conformément à notre décision."
Des déclarations auxquelles Lance Armstrong a réagi sur Twitter, affirmant... qu'il avait rendu sa médaille ! "Le bronze de 2000 est en possession de @usolympics (USOC) et sera vite rendu en Suisse au @Olympics (CIO)", a assuré l'ex-star controversée du cyclisme. Jamais avare d'une twitpic, le Texan a même joint au message une photo de ladite médaille, la seule qu'il ait jamais remportée. Une version confirmée par l'USOC, via son responsable de la communication, Patrick Sanduscky, précisant que des dispositions avaient été prises pour la délivrer au siège du CIO, à Lausanne (Suisse).