Depuis une dizaine de jours, l'affaire entourant Oscar Jégou et Hugo Auradou a pris un tournant qui pourrait bien s'avérer décisif. Les deux rugbymen ont pu officiellement rentrer en France et quitter l'Argentine et la ville de Mendoza, où ils se trouvaient depuis juillet dernier. Mis en examen pour viol aggravé, les deux sportifs de 21 ans, partis avec le XV de France de Fabien Galthié pour une tournée d'été en Amérique du sud, ont pu rentrer chez eux. Depuis, si la plaignante a brisé le silence face caméra, convaincue et persuadée de son récit, il semblerait bien que la justice argentine ait quelques doutes sur la véracité de ses propos.
Ce dimanche 15 septembre, l'avocat d'Oscar Jégou et Hugo Auradou a accepté de revenir sur l'affaire dans une interview accordée au Parisien. Connu pour avoir été le collaborateur d'Éric Dupond-Moretti pendant plusieurs années, Antoine Vey ne semble pas avoir de doutes quant à l'issue du procès. Lorsque nos confrères lui demandent quand la justice se prononcera sur sa demande de non-lieu, sa réponse est sans équivoque : "On espère que le non-lieu sera rendu avant la fin du mois. Je ne peux pas dire si ce sera plutôt dans quinze ou vingt jours", indique-t-il, avant de donner son avis sur la probabilité qu'un procès ait lieu : "0%. Je suis persuadé que le non-lieu sera prononcé."
Visiblement très confiant, l'avocat d'Hugo Auradou, dont le père a pris la parole pour la première fois et confié son intime conviction, a notamment réagi au fait que 15 blessures ont été révélées sur la plaignante lorsqu'elle a déposé plainte. "Il n'y a pas de blessures, il y a des marques", précise Antoine Vey d'emblée, avant de poursuivre : "Elles ont été montrées à une experte, qui aurait pu dire que ces marques sont la conséquence de violences. Mais elle dit qu'il n'y a aucune marque suffisamment claire pour que l'on puisse en déduire qu'elle vient d'un geste violent et intentionnel type coup de poing, baffe, étranglement ou tirage de cheveux. La victime a donc décrit des faits qui ne se sont pas produits."
Désormais, Oscar Jégou et Hugo Auradou sont suspendus à la décision de la justice argentine et si jamais un non-lieu devait être prononcé, les joueurs ne semblent pas dans l'optique de porter plainte pour diffamation contre la plaignante. "Ce n'est pas la priorité. Au fond, à quoi cela servirait puisque la justice n'établira pas non plus l'innocence en disant qu'elle a menti ?", interroge l'avocat.
Oscar Jégou et Hugo Auradou restent présumés innocents des faits qui leur sont reprochés jusqu'à clôture du dossier.