Biarritz, Muret, Amiens, la salle Pleyel de Paris, son cher Auditorium de Bordeaux… dans les prochaines semaines, et jusqu’au 4 juillet, Pascal Obispo va continuer d’arpenter les routes de France pour sa tournée 30 ans de succès. Correspondances. Il y a trois décennies, le chanteur-compositeur se révélait aux yeux du public avec le succès du tube Tombé pour elle, en 1994. Six années plus tard, il tombait pour les beaux yeux d’Isabelle Funaro, mannequin et comédienne, qu’il épousait en 2000. La même année, naissait Sean Obispo, leur fils chéri. Ses parents se sont séparés en 2005 et, depuis, Isabelle a eu deux enfants avec Michaël Youn.
En revanche Pascal Obispo, remarié en 2015 avec le mannequin Julie Hantson et dont il s'est séparé, n’a jamais eu d’autre enfant. Il entretient donc une relation fusionnelle avec son fils, pour qui il a écrit et interprété sa célèbre chanson Millésime en 2000 : “Je ne sais pas de quoi notre histoire sera faite/Mais je me sens porté/Un jour est une fête.” Élève brillant, Sean a suivi un cursus anglophone. D’abord à la Marymount International School de Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine). Ensuite à l’American School of Paris où il a obtenu son baccalauréat. Enfin, le jeune homme a franchi la Manche pour suivre des études de commerce en Angleterre. À la Hult Ashridge Executive Education, situé au nord de Londres, puis à la Regent's University de la capitale britannique.
Détenteur d’un Bachelor en Business Administration, et après un an chez Atletico Records, le label de son père, Sean a d’abord créé l’appli Bloo pour, a t-il confié à Pure People, “apporter une meilleure rémunération aux chauffeurs VTC parisiens. Nous sommes toujours en développement et espérons lancer très prochainement notre application". Son autre bonne idée est surtout d’avoir investi, il y a deux ans, dans une autre start-up dont il a également intégré le conseil d’administration. "Aujourd'hui, la boîte s'appelle Sylq et a fusionné avec un grand groupe de terminaux de paiement en France, nous précise Sean. C'est une société de plus de 150 collaborateurs, un des leader français du paiement avec plus de 20 000 marchands, 230 000 terminaux installés et 15 pays pris en charge."
Cette solution de paiement mobile pionnière permet aux commerçants d’accepter des paiements en crypto-monnaies sur leurs téléphone, tablette ou terminal de paiement. À faible coût et en générant simplement un code QR. Sur son site, l’entreprise se vante d’avoir permis à de gros acheteurs d’avoir acheté des baskets pour 8000 euros à Paris ou réglé un menu à 13 000 euros dans le club Verde Beach à Saint-Tropez.
Avant même d’avoir franchi le quart de siècle, Sean marche donc sur les pas de son père qui a toujours innové, en matière de musique comme en matière de business. En 2021, le chanteur avait ainsi décidé de se passer des maisons de disques et des géants mondiaux du streaming qui offrent “l’illusion de la gratuité de la musique” comme il le regrettait dans le journal La Croix. Il avait lancé donc sa propre application, Obispo All Access, qui regroupe notamment l’ensemble de sa discographie, pour la somme de 5,99 € par mois. Soit « le prix de deux crêpes au chocolat », souriait Pascal dans une interview accordée à RTL où il expliquait son choix : “Le streaming manque complètement d’humanité. Sur ces plateformes vous avez 30 millions de titres. Moi, j’ai fait un petit magasin.”
Très proche de son père, avec qui il assiste à beaucoup de matchs du Paris Saint-Germain et des Bleus au Parc des Princes comme au Stade de France, Sean a certainement tiré des leçons de ses convictions. Plus que tout, Pascal a tout fait pour éviter à sa progéniture de vivre les débuts difficiles que lui-même a connus quand, à 26 ans, il troussait ses première maquettes en travaillant en parallèle avec son travail dans une célèbre enseigne. "Quand je bossais à la Fnac, je ne pouvais plus, confiait-il en 2023 dans l’émission Un dimanche à la campagne sur France 2. J'arrivais le matin, j'étais cuit, c'était pas possible. Donc j'ai arrêté, j'ai été au chômage et c'était mon dernier mois de RMI - qui correspond au RSA aujourd'hui - et j'étais en fin de droits. Je n'avais plus rien, donc c'était fini, je n'avais pas de plan B. Il me reste 800 balles sur le compte et c'est fini."
Il alors signé son premier contrat dans une maison de disque. Vingt ans après, il figurait dans le top 10 des fortunes de la musique établi par le magazine Forbes. Aujourd’hui, il a vendu plus de 5 millions de disques et possède, entre autres, un complexe de 1500 m2 avec plusieurs cabanes au Cap Ferret (Gironde), un village très prisé près d’Arcachon. Juré des saisons 7 et 9 de The Voice sur TF1, il aurait gagné 500 000 euros par édition. À 60 ans, devant les succès de son fils Sean, Pascal Obispo sait, pour reprendre les paroles de sa chanson Millésime que, plus que jamais grâce à lui, “Un jour est une fête.”