Artiste iconique de la catégorie très années 1990 "des chanteuses à voix",Lara Fabian a su faire évoluer son style et son organe pour ne pas perdre son public. Toutefois, si la star rencontre le succès depuis des années en Europe, elle n'a jamais réussi à faire décoller sa carrière américaine pourtant promise à un bel avenir. Elle s'en explique aujourd'hui et accuse...
Interrogée par Radio-Canada alors qu'elle était de passage au Québec dans le cadre de sa tournée mondiale, Lara Fabian a répondu aux questions souvent très directes de l'animateur sur des sujets comme l'engagement politique des artistes ou sur sa baisse de popularité traduite dans les bacs par des ventes plus faibles - alors que ses salles restent elles pleines à craquer. Quant à sa carrière américaine, qu'elle a tenté de lancer en 1999 avec le single dance I will love again, Lara Fabian en impute l'échec à son ancienne maison de disque Sony et à un manque de cohérence. "Je sais même pas si ça intéresse les gens, le pourquoi du comment... Je sais les raisons techniques (...) qui ont fait qu'à un moment donné j'ai été redirigée vers l'Europe, beaucoup plus. C'est dû à un problème de concordance de maison de disques. (...) On a changé de maison en fait. Tout simplement, je suis passée d'un label à un autre. Un label qui m'avait signée a été obligée de me transférer à un autre label et dans l'autre label, on n'avait juste pas signer, simplement. Et à partir de là, il n'y avait de plus cohérence", a-t-elle commencé à expliquer avec la voix nouée.
Lara Fabian poursuit son explication en racontant qu'elle s'est sentie dépassée par le choix du premier single qui a pu dérouter les Américains la découvrant ensuite sur les plateaux de télévision chantant des chansons très opposées comme Love by Grace ou Adagio. "Je crois qu'après la chanson dance I will love again, qui a été une sorte de volonté très maison de disque d'entrer en mettant un grand coup de pied dans la porte, je crois, pour moi si je peux le dire le plus simplement possible, qu'il y a eu une réelle incohérence entre l'artiste que je suis fondamentalement et I will love again. C'est parti dans deux directions différentes", a-t-elle dit. Toutefois, le disque s'est écoulé à 3 millions de copies dans le monde. Quant à savoir si elle rêve encore aujourd'hui de percer en Amérique, Lara Fabian affirme ne plus être à la recherche de cette "chimère" d'enfant mais que "si ça devait arriver c'est que c'était écrit".
Thomas Montet