Après avoir dévoilé sa sélection officielle à Paris le 12 avril, Pierre Lescure et Thierry Frémaux viennent de lever le voile sur les compléments de sélection du Festival de Cannes 2018. Et il y a de quoi être excité du côté des festivaliers.
En compétition, un nouveau Français (Yann Gonzalez) feront son entrée avec Un couteau dans le coeur. Ce qui signifiera que Vanessa Paradis retrouvera les marches du Palais des Festivals, tout comme le cinéaste turque Nuri Bilge Ceylan, Palme d'or 2014 avec Winter Sleep, qui viendra présenter Le Poirier sauvage. Enfin, Ayka du Kazakh Sergey Dvortsevoy, réalisateur de Tulpan, vainqueur du prix Un Certain Regard en 2008, est le 21e film en Compétition officielle.
Autre grand événement de cette annonce, "Pierre Lescure, président du Festival, et son Conseil d'administration ont décidé d'accueillir le retour du réalisateur danois Lars von Trier, Palme d'or 2000, en Sélection officielle". Son nouveau film, The House That Jack Built, avec Matt Dillon et Uma Thurman, sera projeté Hors compétition.
Dans les sélections parallèles, Muere, Monstruo, Muere de l'Argentin Alejandro Fadel et Les Morts et les autres du Portugais João Salaviza et de la Brésilienne Renée Nader Messora sont ajoutés dans Un certain regard dont l'ouverture sera assurée par Donbass de l'Ukrainien Sergey Loznitsa. En Séances de minuit, Whitney, un documentaire de l'Écossais Kevin Macdonald, qui retrace l'existence de la chanteuse Whitney Houston, sera proposé. Fahrenheit 451 de l'Américain Ramin Bahrani avec Sofia Boutella, Michael B. Jordan et Michael Shannon, sera également projeté.
Enfin, et c'est aussi un grand événement, on connaît celui qui refermera cette 71e édition du Festival de Cannes. C'est L'homme qui tua Don Quichotte, de Terry Gilliam, avec Adam Driver, Jonathan Pryce et Olga Kurylenko, qui sera projeté le 19 mai et sortira en salles le jour-même. Pour le réalisateur britannique, c'est un aboutissement après vingt-cinq ans de fantasmes et de malédictions. En 2000, le tournage de ce film (alors porté par Jean Rochefort et Johnny Depp) avait connu désagrément sur désagrément pour ne finalement jamais voir le jour – un documentaire, Lost in La Mancha, était en revanche sorti pour raconter les tourments qu'avait connus ce film maudit.