Purepeople : Pourquoi avoir choisi ce déguisement de Manchot pour l'émission Mask Singer ?
Larusso : Ça a été un coup de coeur quand j'ai regardé le catalogue des costumes. Je voulais absolument un animal, puisque ça fait partie intégrante de ma vie. J'ai chiens, chats et oiseaux à la maison. Et puis j'ai adoré son état d'esprit. Il était petit, speed, c'était une pile électrique hypersensible. Je l'ai trouvé très proche de moi. Niveau chaleur, par contre, c'était terrible. On a tourné en été, en pleine canicule, et j'avais choisi un personnage avec un pull, un faux ventre, des palmes... mais je m'en fichais. J'étais tellement surexcitée par cette aventure.
Comment as-tu conservé le secret de ta participation jusqu'au bout ?
J'ai demandé un peu ce que les autres faisaient pour brouiller les pistes. En général, ils modifiaient leur langage du corps, leur voix... et comme je suis hyper contradictoire, je me suis dit que j'allais faire le contraire et rester moi-même. Avec mes proches, par contre, ça a été horrible. Ce silence, c'est ce qui a été le plus dur. Je suis une grande partageuse, surtout quand il se passe quelque chose de bien comme ça. Là, je n'ouvrais même pas les messages des gens qui me parlaient de Mask Singer, pour que ça n'inscrive pas "Lu". J'ai basé tout le monde et à la fin, au démasquage, j'ai repris mon téléphone pour m'excuser. C'est le jeu, tout le monde a compris.
Tu en avais parlé à ton mari ?
Oui, quand même ! Quand je lui ai dit qu'on me proposait Mask Singer, il était sûr que j'allais m'éclater. Que j'allais chanter, danser, me déguiser. Il me connait, je suis une gamine. Il était super content pour moi. A partir du moment où il me voit bien et heureuse, ça lui va. On était tous les deux dans le même état d'esprit. Pas du tout dans la gagne. Quand j'ai accepté, d'ailleurs, j'ai dit : "Bon, de toute façon, je vais faire une émission ou deux et on va me dégager..."
Et pourtant, tu as gagné et sorti, dans la foulée, le titre Tous les cris les S.O.S !
Quand on a enregistré l'émission, il s'est passé ce qu'il s'est passé. Quand j'ai pleuré, je ne savais pas que le jury pleurait aussi, que le public était touché. Je pleurais parce que c'était le premier prime où je demandais à être seule, sans danseur, d'être à nu. J'étais prise aux tripes. Après la diffusion, j'ai reçu des centaines et des centaines de messages de gens bouleversés. Encore plus au démasquage, puisque les gens savaient que c'était moi. Ils voulaient le titre. Alors on a tout fait en 5 jours. Les images, le clip. C'est du vrai, du brut...
Quand tu parles de ce titre, tu évoques "une part plus sombre et des moments très douloureux"...
Je suis comme tout le monde. je vis des choses difficiles, je ne suis pas épargnée. Il n'y a pas un super lot qui vient avec la notoriété. Je suis extrêmement positive, c'est ce qui me sauve. Mais j'ai des failles, des douleurs, j'ai perdu des gens autour de moi. Je n'ai même pas de mots pour dire ce que ça m'a fait. Ça m'a transformée. Maintenant pour me faire pleurer, il faut vraiment y aller fort !
Tu as raconté, il y a peu, tes difficultés à devenir maman.
Je me tue à le répéter : c'est la société qui met la pression. Qui a envie de pointer du doigts les femmes pas mariées, qui n'ont pas d'enfant. Les mecs aussi d'ailleurs. Il y a un temps pour chaque chose et on n'a pas le même timing. Il y a des femmes qui ne veulent pas d'enfant, chose que je ne comprends pas mais que je respecte. Et chacun a un temps imparti et on verra bien. Je n'ai pas envie qu'on me prenne en pitié, je vais très bien. Je ne suis pas dans un combat. Je vis. C'est juste que ça ne vient pas. Je n'ai pas de problème en soi, je n'ai pas l'endométriose par exemple. Dieu a un plan pour moi, je ne sais juste pas lequel...
Propos recueillis par Yohann Turi. Toute reproduction interdite sans la mention Purepeople.com