Dans les années 70, l'actrice italienne Laura Antonelli est l'objet des fantasmes de nombreux spectateurs. Sa beauté ravit les réalisateurs et c'est ainsi qu'elle tourne dans Les mariés de l'an II de Jean-Paul Rappeneau, pour Luchino Visconti dans L'Innocent et le film Malizia lui offre son statut de sex symbol. De 1972 à 1980, elle vit une romance avec Jean-Paul Belmondo, star française avec qui elle a joué aussi dans Docteur Popaul de Claude Chabrol. Les années 90 annoncent sa descente en enfer et aujourd'hui, la solaire Laura s'est envolée pour laisser place à un être abîmé par la vie.
Le magazine Télé Star relate quel est son quotidien aujourd'hui : "Elle vit cloîtrée au premier étage d'un immeuble sans charme à Ladispoli, à une quarantaine de kilomètres de Rome. Ses volets restent clos et ses journées se ressemblent : plongée dans l'obscurité, elle écoute des sermons sur l'antenne de Radio Maria." Son unique revenu est une allocation de 510 euros par mois réservée aux indigents des arts du spectacle. Son seul désir désormais : "Je voudrais seulement qu'on m'oublie."
Comment a-t-elle pu en arriver là, elle qui était une vedette du cinéma des années 70 ? Selon Le Monde, "en 1991, les carabiniers découvrent 24 grammes de cocaïne dans sa villa de Cerveteri (Latium). Elle est condamnée à trois ans et demi de prison mais à faire à domicile où elle est assignée, avant d'être innocentée en appel six ans plus tard. Le projet Malizia 2000 la pousse à entreprendre un traitement de chirurgie esthétique qui la défigure." En effet, pour ce rôle, les producteurs l'obligent à se soumettre à des injections de collagène. Des injections qui vont la défigurer d'une façon horrible car elle est terriblement allergique à ce produit. Elle fera un procès contre la production qui durera des années. Les juges finiront par lui accorder 110 000 euros de dédommagements, mais elle ne pourra plus jamais travailler.
C'est donc le visage transformé, la mine épuisée par la vie et le regard égaré que l'on peut la voir. Tel un fantôme...
Quelle tristesse.