Le blanc, mariée à fleur de peau donnant corps (et âme) au Premier Amour de Philippe Uminski, lui allait si bien ; le noir, séductrice dominatrice à sang froid, l'emmène si loin : Laura Smet, intensément charnelle et intensément fantasmatique, nourrit le vertige des sens de Mark Marian dans le clip de son premier single au titre éloquent, Losing Control.
Alors qu'elle-même travaille, entre autres projets, sur un premier album aux allures de "BO de sa vie" et propre à dissiper dans une lumière crue ce "fantasme de la fille sombre" qui lui colle à la peau, la fille de Johnny Hallyday et Nathalie Baye poursuit sa mue, résolue, en jouant ardemment le clair-obscur. Dans la pénombre étudiée du clip Losing Control, réalisé par Stéphane Ly-Cuong, la comédienne éblouit en femme amoureuse, encore. Une autre femme amoureuse que celle qu'elle fut pour Uminski, que celle aussi qu'elle fut plus récemment pour Dani et Maïwenn.
Captivante, d'une flamme avivée par une robe Lanvin et des bijoux Edouard Nahum, impérieuse mais de toute évidence pas imperméable, ni au désir ni au sentiment, Laura Smet cristallise la puissance du tourbillon pulsionnel de Losing Control, où la sensualité transcende les contrastes et cette lumière nue qui semble de prime abord projeter une peau d'hyperréalisme sur les visages, les corps, les parties de corps. Semblant être à la fois la cause de la perdition et la source de la rédemption de Mark Marian, dont l'ivresse sensorielle incube dans la fièvre des couplets et éclate dans l'extase du refrain de cet élégant titre électro-pop co-composé avec Jonathan Paspire, la comédienne, attendue en 2014 dans le rôle de Loulou de la Falaise pour le biopic de Saint Laurent signé Jalil Lespert, démontre qu'elle n'a effectivement "plus peur du regard des gens". Bien au contraire, elle l'attire, le désire même.