Hier, lundi 4 juin, Michel Denisot et toute l'équipe du Grand Journal ont reçu sur leur plateau Laurence Ferrari, qui après quatre années aux commandes du JT de 20 heures de TF1 a démissionné pour ouvrir une nouvelle page de sa carrière sur la chaîne de la TNT Direct 8.
Interrogée sur ses quatre ans au sein de la rédaction de TF1, la journaliste, rayonnante, déclare que si c'était à refaire, elle le referait sans hésiter ! "Il y a eu des moments merveilleux, des rencontres exceptionnelles, des reportages sur le terrain, je suis partie en Iran, en Afghanistan, en Afrique du Sud, j'ai interviewé Barack Obama, j'étais au débat de l'entre-deux-tours", poursuit-elle. Avec humilité, elle explique cependant avoir peut-être "sous-estimé un exercice aussi codifié, aussi contraint que celui du 20 heures."
Elle ne trouvait pas totalement sa place dans cette fonction difficile où un ton impertinent, décalé n'est pas adéquat et où la spontanéité n'est pas de mise. Très émue lors de son dernier JT jeudi 31 mai, où elle a ressenti tout à la fois de la joie et du soulagement, elle est consciente de la place difficile dans laquelle se trouve TF1 même si elle insiste : la chaîne n'est pas contestée, mais challengée, autant par le journal de France 2 que par les feuilletons diffusés au même moment. Une chose est sûre : elle ne s'inquiète pas pour la rédaction de TF1, "qui en a connu d'autres et qui en verra d'autres".
Interrogée sur son futur remplaçant, dont elle ne connaît bien évidemment pas le nom, elle émet des hypothèses : "Je pense que ce sera un homme." Avant d'ajouter : "Je pense qu'il y a eu un fond de machisme dans tout cela. Deux femmes à l'information d'une grande chaîne, sur les deux journaux les plus importants, je pense que cela a pu déranger un grand nombre de personnes." Et lorsqu'on mentionne le nom de Gilles Bouleau, son joker actuel, elle déclare : "Gilles Bouleau est parfait, c'est un très grand journaliste."