Nonce Paolini à Paris, en septembre 2010.© BestImage
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Déclin des audiences, actions en chute, difficultés pour rester leader sur les grands rendez-vous d'information... TF1 vit une crise sans précédent dans son histoire, notamment après l'arrivée de la TNT et la montée en puissance de France 2.
Le Canard enchaîné s'enflammait la semaine dernière, annonçant que "Catherine Nayl [la patronne de l'information du groupe TF1, NDLR] était menacée", au même titre que Nonce Paolini, PDG de la chaîne.
Martin Bouygues, propriétaire de la chaîne en tant qu'actionnaire majoritaire, est la seule figure capable de déloger Nonce Paolini. A ce titre, il a tenu à calmer les esprits et à conforter la place de Nonce Paolini à la tête de TF1.
"Nous démentons fermement cette rumeur malveillante. Nonce Paolini a toute la confiance de Martin Bouygues et toute son amitié. Martin Bouygues travaille avec Nonce Paolini et ses équipes avec beaucoup de plaisir", déclare-t-on du côté du groupe Bouygues, pour rassurer, et sans doute pour ne pas aggraver la situation de l'action en Bourse. Les investisseurs ont besoin de confiance, c'est bien connu.
Pourtant, l'hémorragie est bien réelle du côté de la première chaîne télé d'Europe. Selon Emmanuel Berretta du Point.fr, une réunion de crise a été organisée à la mi-journée, jeudi 24 mai. Objectif : travailler sur un changement de ligne éditoriale, de séquençage, de décor et d'infographie afin de sauver l'information et notamment les JT de TF1. De nombreux bouleversements attendent donc les téléspectateurs de la chaîne dans le traitement de l'info.
"Il faut casser l'effet mille-feuilles. Il y a entre 16 et 18 sujets dans une édition. Il faut faire des choix plus drastiques, traiter sept ou huit grands thèmes avec des angles, de la pédagogie, des éclairages", déclarait Catherine Nayl dans les colonnes du Monde daté de ce vendredi 25 mai.
Bien entendu, pour changer d'identité, il semble nécessaire de remplacer la figure emblématique du 20h. La question a été soulevée. On se souvient pourtant que, fin mars, Nonce Paolini insistait sur la légitimité de Laurence Ferrari au poste de présentatrice du JT du soir : "Catherine Nayl, la directrice de l'information, et moi-même démentons fermement ces rumeurs et renouvelons toute notre confiance à Laurence Ferrari dont nous saluons la qualité du travail en tant que présentatrice du JT de 20h de TF1."
Interviewé par nos amis de PureMedias.com, David Pujadas a salué le professionnalisme de Laurence Ferrari (sans toutefois démentir les approches de TF1 dont Laurent Delahousse fait l'objet) : "Laurence, je la trouve très courageuse. Avec les paquets de mer qu'elle reçoit en pleine figure, elle tient le choc ! D'autant que TF1 a sans doute plus un problème de politique éditoriale que de présentatrice", a-t-il confié, prenant la défense de son homologue.
Peut-être la crise a-t-elle franchi un nouveau cap, et particulièrement du côté du pôle information qui souffre énormément de la concurrence des chaînes info et de la montée en puissance de BFM TV. L'avenir de la chaîne se joue aujourd'hui. Pour sauver le paquebot, les têtes devront-elles tomber ?
Joachim Ohnona
Le Canard enchaîné s'enflammait la semaine dernière, annonçant que "Catherine Nayl [la patronne de l'information du groupe TF1, NDLR] était menacée", au même titre que Nonce Paolini, PDG de la chaîne.
Martin Bouygues, propriétaire de la chaîne en tant qu'actionnaire majoritaire, est la seule figure capable de déloger Nonce Paolini. A ce titre, il a tenu à calmer les esprits et à conforter la place de Nonce Paolini à la tête de TF1.
"Nous démentons fermement cette rumeur malveillante. Nonce Paolini a toute la confiance de Martin Bouygues et toute son amitié. Martin Bouygues travaille avec Nonce Paolini et ses équipes avec beaucoup de plaisir", déclare-t-on du côté du groupe Bouygues, pour rassurer, et sans doute pour ne pas aggraver la situation de l'action en Bourse. Les investisseurs ont besoin de confiance, c'est bien connu.
Pourtant, l'hémorragie est bien réelle du côté de la première chaîne télé d'Europe. Selon Emmanuel Berretta du Point.fr, une réunion de crise a été organisée à la mi-journée, jeudi 24 mai. Objectif : travailler sur un changement de ligne éditoriale, de séquençage, de décor et d'infographie afin de sauver l'information et notamment les JT de TF1. De nombreux bouleversements attendent donc les téléspectateurs de la chaîne dans le traitement de l'info.
"Il faut casser l'effet mille-feuilles. Il y a entre 16 et 18 sujets dans une édition. Il faut faire des choix plus drastiques, traiter sept ou huit grands thèmes avec des angles, de la pédagogie, des éclairages", déclarait Catherine Nayl dans les colonnes du Monde daté de ce vendredi 25 mai.
Bien entendu, pour changer d'identité, il semble nécessaire de remplacer la figure emblématique du 20h. La question a été soulevée. On se souvient pourtant que, fin mars, Nonce Paolini insistait sur la légitimité de Laurence Ferrari au poste de présentatrice du JT du soir : "Catherine Nayl, la directrice de l'information, et moi-même démentons fermement ces rumeurs et renouvelons toute notre confiance à Laurence Ferrari dont nous saluons la qualité du travail en tant que présentatrice du JT de 20h de TF1."
Interviewé par nos amis de PureMedias.com, David Pujadas a salué le professionnalisme de Laurence Ferrari (sans toutefois démentir les approches de TF1 dont Laurent Delahousse fait l'objet) : "Laurence, je la trouve très courageuse. Avec les paquets de mer qu'elle reçoit en pleine figure, elle tient le choc ! D'autant que TF1 a sans doute plus un problème de politique éditoriale que de présentatrice", a-t-il confié, prenant la défense de son homologue.
Peut-être la crise a-t-elle franchi un nouveau cap, et particulièrement du côté du pôle information qui souffre énormément de la concurrence des chaînes info et de la montée en puissance de BFM TV. L'avenir de la chaîne se joue aujourd'hui. Pour sauver le paquebot, les têtes devront-elles tomber ?
Joachim Ohnona