Laurent Kerusoré n'a pas sa langue dans sa poche et l'a une fois de plus prouvé à l'occasion d'une interview pour TV Mag. Interrogé sur son rapport avec la jeune génération d'acteurs de Plus belle la vie ou sur les attaques homophobes dont il est parfois victime, l'interprète de Thomas Marci s'est confié sans tabou.
Quand on lui a demandé quel était son rapport avec les "petits nouveaux", l'acteur de 44 ans a expliqué que les autres anciens et lui essayaient d'être accueillants et de les rassurer. "Si certains se la pètent, je leur dis que la place du Mistral reste le premier rôle", a-t-il ajouté. Après avoir parlé de l'approche de la question transgenre avec l'histoire de Clara/Antoine, Laurent Kerusoré a évoqué le sujet de l'homosexualité.
Celui qui a récemment perdu sa chienne Ginette en a profité pour expliquer qu'il était toujours victime d'attaques sur le sujet : "C'est aussi ce qu'il se passe pour les homosexuels, même s'il ne s'agit pas réellement de quête d'identité, mais plus d'un confort social pour se fondre dans la masse. Thomas est presque devenu un papa normal, ça fait du bien. La plupart des gens sont bienveillants à mon égard, mais le petit pourcentage de rétrogrades restant est devenu très violent. Ils n'hésitent pas à traverser la rue pour m'insulter. Mais je serai plus fort que tout."
Laurent Kerusoré souhaite qu'il y ait plus de tolérance et se battra toujours pour cela. Fort heureusement, il fait aussi face à des fans qui lui disent combien ils l'adorent. Mais ces derniers ont intérêt à être polis, sinon leur idole poursuivra sa route : "Il faut d'abord me dire bonjour, sinon on n'obtient rien de moi ! Même la maladresse n'est pas un problème, je la trouve bienveillante, amusante."
Pour l'heure, il n'est pas prévu que Laurent Kerusoré quitte la série. Un projet auquel il se consacre pleinement, notamment parce qu'on ne lui en propose pas d'autres : "Les décideurs, en France, ne sont pas encore prêts à accepter un acteur qui avoue son homosexualité et joue un homosexuel. Ce n'est pas grave, je suis très bien ici."