En 2008, Juan Martin Del Potro faisait irruption dans la cour des grands : le géant argentin marquait à jamais les annales du tennis du haut de son 1m98 et de ses 20 ans à peine en remportant d'emblée ses quatre premiers tournois (Stuttgart, Kitzbühel, Los Angeles et Washington, en disposant notamment de deux ténors du moment, Gasquet et Roddick), premier joueur de l'histoire à réaliser cet exploit. A la fin de la saison, il pointait déjà dans le Top 10.
En 2009, parmi les trois victoires à son actif, celle acquise lors de l'US Open aux dépens du roi Roger Federer, épique, a marqué les esprits. Avec son solide physique, son service et son coup droit surpuissant, et sa mobilité impressionnante compte tenu de son gabarit, Del Potro avait atteint début 2010 la quatrième place mondiale et se préparait à jouer les trouble-fêtes pour ses devanciers.
Malheureusement, la saison de l'Argentin est grevée par des pépins physiques : souffrant d'une tendinite au poignet droit, il n'a toujours pas pu faire son retour sur les courts, le différant encore et encore. Une situation suffisamment délicate pour justifier qu'il renonce à l'intégralité de la saison sur terre battue qui s'est amorcée - un comble pour un joueur argentin, forcément spécialiste de la surface, qui fut l'an dernier demi-finaliste à Roland-Garros.
Et le joueur, retiré contraint et forcé depuis son huitième de finale à Melbourne, ne cache pas son amertume. Alors qu'il annonçait mardi sa décision de subir une intervention chirurgicale immédiate dans une clinique du Minnesota, la Tour de Tandil, comme on le surnomme, prédisant une "période de récupération longue", s'épanchait : "Comme vous pourrez le comprendre, c'est un moment difficile de ma vie, mais je suis habitué à combattre l'adversité et j'ai la force pour aller de l'avant". Come-back à surveiller dans de longues semaines...