Si les excès de vitesse sur les routes de France des stars du ballon rond tendent à être monnaie courante, ils font rarement l'objet de tels rebondissements...
Vendredi, le quotidien régional Le Progrès révélait qu'un Q7 avait été flashé à 201 km/h sur l'A36 à auteur de Dole, dans le Jura. Selon les informations du journal, c'est le buteur international américain du FC Sochaux Charlie Davies qui s'était fait pincer au volant du 4x4, et qui s'est vu confisquer son permis de conduire en attendant la suite des événements. L'international sénégalais Jacques Faty, son coéquipier sochalien et son passager, a ensuite pris le volant pour la suite du trajet.
Il y avait de quoi s'émouvoir puisque, comme nous vous l'indiquions en détail, Charlie Davies, 24 ans, est un miraculé de la route : il y a un an précisément, il a failli périr, passager, dans un terrible accident aux Etats-Unis dans lequel une jeune femme de 22 ans a trouvé la mort, suite à une collision avec un pylône. Difficile de l'imaginer jouer les fous du volant après cela.
Samedi soir, on apprenait que la réalité des faits était différente : c'est en réalité Jacques Faty qui était au volant du véhicule lorsque celui-ci s'est fait flasher.
Alors que s'est-il passé ? La vérité, le quotidien L'Equipe la dévoilait dans son édition dominicale : Jacques Faty, par peur des représailles, a convaincu son coéquipier de s'installer au volant avant l'arrivée des policiers !!!
Le défenseur doubiste, ancien Rennais et Marseillais, s'est ravisé et a livré la vérité en appelant le journal. Il a expliqué qu'il avait "paniqué", "pensant être sous le coup d'une suspension de permis (ce qui n'était en fait plus le cas)", comme le précise L'Equipe, "et qu'il a demandé à Davies de prendre sa place au volant avant l'arrivée des gendarmes qui l'avait pris en chasse".
Ayant pris conscience de la gravité de sa lâcheté, Jacques Faty a affirmé qu'il irait se dénoncer : "Je tiens à présenter mes excuses à Charlie et à sa famille. Je veux désormais assumer. Dès mardi, j'irai à la gendarmerie avec mon avocat pour me dénoncer et tout remettre en ordre."
Dans le même temps, Charlie Davies a pu confirmer ce dont on se doutait : "C'est totalement impossible pour moi de rouler à 200 km/h. J'ai trop appris de cette douloureuse expérience pour pouvoir me comporter ainsi. En plus, je ne conduis pas en France."
L'affaire semble plus cohérente vue sous cet angle.