Les faussaires des César : jugés et condamnés... à de la prison ferme !

"Le Faussaire des César", un titre qui ressemble à celui d'un des volets des aventures de Tintin ou de Black et Mortimer. Toutefois, ce ne sont pas des héros de bande dessinée qui ont mis un terme à cette affaire de contrefaçons des pièces du sculpteur mais la justice. Le 30 novembre, le procès sur un réseau de faussaires qui s'est attaqué à son oeuvre s'est ouvert à Grasse (Alpes-Maritimes) et le tribunal correctionnel de Grasse a rendu son jugement.

D'après Le Parisien, Eric Piedoie, 55 ans et utilisant également le pseudonyme de Sacha, principal prévenu dans le procès des faux César, a été "condamné le 25 janvier à quatre ans de prison ferme". Il était soupçonné d'avoir écoulé des centaines de faux César entre la fin 1998 et l'été 2001. Jean-Charles Villa, considéré comme son "élève", était également accusé d'avoir "inondé le marché de contrefaçons, après la mort de l'artiste en 1998", a été condamné à "trois ans de prison ferme". Un acheteur des pièces et considéré comme complice des faussaires, qui "possède une galerie dans le quartier de Saint-Germain-des-Prés, à Paris, a été condamné à un an avec sursis". Par ailleurs, Guy Pieters, "accusé de recel, a été relaxé". Enfin, Franck, le frère du principal faussaire, Eric Piedoie, accusé d'avoir réalisé "plusieurs oeuvre en hommage ou à la manière de Giorgio Morandi, le grand peintre de Bologne, a été condamné à un an avec sursis".

Ce scandale des César a fait du bruit notamment en raison de "l'assurance du faussaire qui en 2003, alors qu'il était mis en examen dans un trafic de copies, continuait à produire des contrefaçons", et à cause de "la complicité ou l'incapacité de certains professionnels de l'art à déterminer les vrais des faux", écrivait Le Parisien au mois de novembre. Les organisateurs de la 35e édition des César, présentée par le duo Valérie Lemercier/Gad Elmaleh et présidée par Marion Cotillard, vont pouvoir respirer sereinement le jour de la cérémonie le 27 février prochain ! Il est à signaler outefois que l'artiste est encore sujet à des querelles, concernant sa succession.