"On m'a demandé de présenter la soirée des Globes de cristal. J'ai accepté sans doute par vanité."
C'est par ses mots qu'Anne Roumanoff débute ce jour sa chronique hebdomadaire dans le Journal du dimanche. L'humoriste tenait les rênes de la cérémonie aux côtés de Patrick Poivre d'Arvor. Les prix ont été remis lundi soir au Lido et ont vu le triomphe d'Isabelle Adjani pour son rôle dans La journée de la jupe, ou encore d'Olivia Ruiz, Benjamin Biolay et Zabou Breitman (tout le palmarès, ici).
Dans sa chronique, Anne Roumanoff revient sur cette cérémonie et ses coulisses : "Je suis sanglée dans une robe dans laquelle je peux à peine respirer, perchée sur des talons tellement hauts que j'ai du mal à marcher. Dans les loges étroites, Olivia Ruiz sourit de ma démarche hésitante. 'Il faut souffrir pour être belle.' Je ne sais pas si je suis belle mais j'ai très mal aux pieds."
Sur la scène, elle observe la salle et le petit manège de chacun : "Selon leur importance , les invités sont placés à des tables plus ou moins loin de la scène. Il y a des grands artistes qui se font tout petits, des petits artistes qui se croient grands et des inconnus qui espèrent ne pas le rester."
Roumanoff observe et met en lumière les petits travers du showbizz : "Il y a des jeunes filles sans âge aux joues rebondies à force de Botox, des parfums mélangés et des seins qui tiennent tout seuls. On dégaine son Blackberry sous la table pour consulter ses e-mails : c'est bien connu, Tarantino contacte toujours ses acteurs le lundi soir."
Et notre préféré : "Une ego-actrice, qui ne s'intéresse qu'à elle, discute avec un ego-journaliste, qui ne parle que de lui ; ils ne s'écoutent pas mais semblent bien s'entendre." Mais de qui parle-t-elle ?
En une seule soirée, Anne Roumanoff a sans doute enregsitré assez d'informations pour composer tout un spectacle !