C'est une ouverture que tout le monde attendait. Au mois de septembre, Charlotte Gainsbourg a ouvert officiellement les portes de la Maison Gainsbourg, musée consacré à son père Serge Gainsbourg dans les murs de l'habitation qu'il a longtemps occupée au 5 bis rue de Verneuil dans le 7ème arrondissement de Paris, Paris. À peine les portes du musée ouvertes, les fans se sont précipités pour découvrir les derniers secrets qu'ils ignoraient du chanteur disparu en 1991.
Comme le faisait savoir Charlotte Gainsbourg elle-même dans les diverses interviews au sujet de ce projet très attendu, rien n'a bougé depuis la mort de son père. Une volonté de l'actrice qui aura mis plus de 30 ans à livrer les coulisses de la vie et de la maison de son papa. Si certains amis du chanteur refusent d'y mettre les pieds, Alain Chamfort ne s'est pas fait prier pour découvrir la Maison Gainsbourg et ainsi contredire Charlotte Gainsbourg.
Le chanteur s'est confié au Journal du Dimanche ce 29 octobre. Il a indiqué que certaines choses qu'il avait connues, il ne les avait pas retrouvées : "Je n'ai pas retrouvé les sièges sur lesquelles on s'asseyait pour travailler au salon. Le piano me semblait plus proche de la porte d'entrée. [...] Certains objets me paraissent également avoir changé de place", a-t-il fait savoir. Et parmi ces objets, une impressionnante collection d'objets sexuels : "Je me rappelle également qu'il possédait une belle collection de godemichets, des pièces chinoises du XIXe siècle en écailles. Sublimes. D'ailleurs, il en était fier. Elles étaient exposées à la vue des visiteurs."
Ces objets plutôt cocasses, il ne les a pas retrouvés dans la Maison Gainsbourg, que cette dernière a pris soin de remettre sous le lit comme indiqué par le conservateur au Journal du Dimanche.
L'atmosphère reste la même
Alain Chamfort est néanmoins catégorique. Malgré ses souvenirs bouleversés et les quelques changements qu'il a pu constater, "l'atmosphère reste la même avec tous ces petits éclairages en direct, tous ces objets hétéroclites, comme ces vieux stéthoscopes, achevant de lui donner un parfum de cabinet des curiosités."
Cette nouvelle visite a pu lui remettre des souvenirs en place : "Je me suis aperçu que j'avais inversé toute la disposition des pièces à l'étage. Pour moi, le bureau se trouvait au fond du couloir, face à l'escalier, à la place de la chambre. [...] Cette confusion provient sûrement du fait que je ne suis que très rarement monté à l'étage." Un bond dans le passé qui n'aurait pas été possible sans Charlotte Gainsbourg.