Au sein des familles royales, le cursus fait partie intégrante de la biographie officielle : les collèges privés en Suisse, les grandes universités d'Angleterre et des Etats-Unis, les académies militaires... La petite-fille de l'empereur Akihito du Japon et de l'impératrice Michiko vient d'ajouter une ligne à la sienne après une année universitaire incognito ! Etonnant...
Après deux précédents épisodes universitaires en Irlande (à Dublin en 2010) et à en Ecosse (à Edimbourg en 2012) qui lui ont permis d'étudier et de parfaire son anglais, la princesse Mako d'Akishino, fille aînée du prince Fumihito (second fils du couple impérial) et de la princesse Kiko, vient d'achever une année d'études à l'Université de Leicester, en toute discrétion.
Ancienne star d'Internet malgré elle, du temps de ses jeunes années au sein de la prestigieuse Compagnie scolaire Gakushūin (une image d'elle en uniforme, diffusée en télévision en 2004, était devenue virale), la jeune femme, qui fêtera le 23 octobre son 24e anniversaire, est à l'origine d'un nouveau buzz des années après, alors qu'elle vient d'obtenir à Leicester un master en muséologie (masters in Art Museum and Gallery Studies) - un diplôme comparable à celui qu'obtint Kate Middleton, duchesse de Cambridge, à St Andrews.
Son départ pour la faculté du nord de l'Angleterre, avec son diplôme en art et patrimoine culturel de l'Université chrétienne internationale de Tokyo en poche, avait pourtant été ébruité en septembre 2014 : la presse nippone révélait alors, au moment où elle décollait de l'aéroport Haneda, que la princesse Mako passerait un an à l'Université de Leicester et serait logée dans une résidence étudiante, précisant même qu'elle reviendrait brièvement au pays au moment des fêtes de fin d'année, avec quelques engagements officiels à la clé.
Mako peut être très fière de ce qu'elle a accompli
Sa présence à Leicester est restée secrète durant toute l'année universitaire, sauf pour les éventuels compatriotes y suivant également un cursus, qui n'auront pas manqué de démasquer la ravissante princesse bien connue du public au Japon. La Maison impériale l'a officiellement révélée une fois ce chapitre de son parcours achevé, organisant une conférence de presse au sein de la faculté (laquelle a mis en ligne une vidéo de l'étudiante avec deux de ses professeurs), au cours de laquelle aucune question à la première intéressée ne pouvait être posée. Un reporter japonais semble toutefois être parvenu à lui demander son sentiment sur l'année écoulée : "C'était une merveilleuse expérience", lui a répondu dans leur langue maternelle la princesse.
Malgré son statut et sa notoriété au Japon, Mako a ainsi pu mener la vie d'une étudiante ordinaire et évoluer à loisir sur le campus. Dans le cadre de ses études, qui portaient sur les aspects aussi bien philosophiques que pratiques de la gestion d'un musée, elle a effectué un stage au Musée de Coventry et de la recherche au Musée-Galerie New Walk à Leicester. Son directeur de master, le professeur Simon Knell, a confirmé qu'elle s'était comporté "comme n'importe quelle autre étudiante" et a fait son éloge : "Elle est très polie, très motivée, très généreuse et cela fut un plaisir de lui enseigner."
Dans un communiqué émis par l'Université de Leicester, la directrice des études muséologiques, le docteur Suzanne Macleod, s'est elle aussi réjouie de cette expérience : "Nous avons un lien fort avec les professions culturelles au Japon, et bien des étudiants diplômés de notre faculté acceptent des postes dans des musées et des galeries là-bas. Il semblait tout à fait naturel que Mako vienne et approfondisse ses centres d'intérêt avec nous. Elle a été une élève très agréable, a travaillé extrêmement dur et peut être très fière de ce qu'elle a accompli." C'est ce qu'on pourrait appeler les félicitations du jury ! La princesse Mako, rentrée au Japon, doit toutefois attendre ses résultats, avant de revenir en Angleterre en janvier 2016 pour se voir remettre son diplôme. "Nous serons fiers de la compter au nombre de nos diplômés et espérons qu'elle restera liée à notre université dans l'avenir", a d'ailleurs commenté le professeur Paul Boyle, vice-chancelier de l'établissement.