Marc Lavoine est du genre cash et il l'a encore prouvé. Questionné par l'animateur Nikos Aliagas, qui lui a ouvert les portes de The Voice depuis qu'il a accepté de devenir un des nouveaux juges du télé-crochet, le chanteur s'est livré dans les pages de Gala. Il a notamment évoqué la mort de sa mère et le jour où il s'en est voulu d'avoir eu une attitude blessante avec un ami proche...
Alors que Nikos demandait à Marc Lavoine de porter un jugement sur l'homme qu'il est aujourd'hui et, surtout, s'il est devenu celui qu'il voulait, le chanteur a fait preuve de franchise. "Je n'en sais rien. Je m'efforce tous les jours de ne pas trahir. Le diable est pourtant en nous, j'essaie de ne pas être méchant", a-t-il admis avant de vouloir relater "une histoire qui a été fondatrice dans [sa] jeune vie".
Et l'inoubliable interprète du tube Elle a les yeux revolver de se lancer : "Je travaillais à l'Olympia en tant qu'ouvreur, j'avais un copain qui me payait souvent des verres au bar de cette salle parisienne. Il était très gentil avec moi. Il était homo. Un soir, j'ai remarqué ses taches sur son visage. Il avait le virus du sida. Il a voulu m'embrasser et j'ai refusé. Je suis rentré chez moi, rue Lecourbe, j'habitais une petite chambre de bonne. J'étais dévasté par mon attitude. Je ne me pardonnais pas d'avoir été si minable. Le lendemain, je l'ai embrassé et je lui ai demandé pardon. Il m'a simplement dit 'merci' sans me juger. Il est mort, quelque temps plus tard. Mais cette histoire, je l'ai toujours en tête. Je suis tombé dans ce piège de la peur, de l'ignorance."
L'anecdote bouleversante de Marc Lavoine fait immédiatement revenir le souvenir de la comédienne Clémentine Célarié, qui, elle, avait eu à l'époque "l'audace" d'embrasser sur la bouche un homme séropositif à la télévision pour montrer que la maladie ne s'attrapait pas n'importe comment.
Thomas Montet
Les confidences de Marc Lavoine sont à retrouver dans Gala, dans les kiosques le 12 décembre 2019.