En 2011, Marc Lavoine perdait sa maman adorée, Micheline. Après avoir écrit un livre sur la vie de son père Lucien, L'Homme qui ment (Fayard, sorti en 2015), qu'il s'apprête à adapter au cinéma, le chanteur de 56 ans se penche aujourd'hui sur l'écriture d'un ouvrage sur sa mère, Quand arrivent les chevaux. Des projets qu'il évoque cette semaine dans Psychologies et qui le poussent à évoquer le souvenir de celle qu'il aimait tant.
Avec beaucoup de sensibilité, celui qui vient de s'offrir un duo sur scène avec sa fille Yasmine (20 ans) a d'abord expliqué le titre qu'il a choisi pour son nouveau livre. "Ma mère, qui aimait follement les chevaux, était désolée à l'idée qu'un jour le chevaux sauvages disparaissent de la surface de la terre. Ce jour est arrivé. Mais il reste des chevaux libres, heureusement. Le livre porte sur les trois dernières semaines avant sa mort. Je lui devais ça", a-t-il confié.
La culpabilité, mon père n'en avait aucune
S'il "devait" cet hommage à sa maman, c'est parce que Marc Lavoine ressent énormément de culpabilité face à sa disparition. "Je me sens responsable de ne pas l'avoir sauvée quand elle était sur son lit, à la fin de sa vie, pareille à une feuille morte. (...) L'autre raison de ce livre, c'est qu'il y a eu ce jour où je me suis entendu dire : 'Si je la laisse là où elle est, dans cet hôpital, dans trois jours elle est morte.' C'est ce qui s'est produit. J'ai vécu toutes ces années avec la culpabilité de ne pas avoir su écouter cette voix en moi. La culpabilité, mon père n'en avait aucune, en bon athée. Je l'ai héritée de ma mère, chrétienne", a-t-il ajouté.
Des années plus tard, Marc Lavoine concède qu'il ne peut "pas revenir sur ce passé" et qu'il ne peut plus sauver sa mère. "En revanche, je peux écouter et donner à entendre tout ce qu'elle m'a dit tout au long de sa vie", a-t-il conclu avec poésie.
Retrouvez l'intégralité de l'interview de Marc Lavoine dans le magazine Psychologies en kiosque depuis le 19 octobre 2018.