Depuis plus de quinze ans maintenant, Marie Drucker promène son jolie minois dans le petit monde des médias, entre télé et radio. Nièce du célèbre Michel Drucker, la jeune femme de 38 ans a reçu le magazine Psychologie pour évoquer la famille, son parcours et sa vie sentimentale. Où l'on découvre une autre Marie Drucker, viscéralement attachée à ses valeurs derrière la femme journaliste ultraconsciencieuse...
Travail et solitude
... Qui n'utilise absolument pas les réseaux sociaux, pourtant sacrés outils indispensables aux journalistes des temps modernes. "Ce sont des outils formidables dans les pays en situation d'oppression et où la liberté de parole n'existe pas, mais chez nous, je trouve que ce sont les réceptacles de toutes les dérives actuelles et de toutes les frustrations : ce culte de soi, ce marketing de sa propre pensée perpétuelle, et puis cette hyperréactivité sans recul...", explique la jeune femme qui a succédé à David Pujadas à la tête du mag les Infiltrés sur France 2 et revendique volontiers "une forme de classicisme", confiant laisser son portable chez elle lors de ses vacances ou soirées entre amis.
Elle qui passe la plupart de son temps à informer des millions d'auditeurs et téléspectateurs reconnaît toutefois être accro à la solitude. Une attitude que l'on retrouve dans son métier, en télé ou radio où elle se retrouve souvent seule face à un public invisible. "Je la recherche beaucoup, parce que c'est ma nature et qu'elle est sans cesse contrariée, explique-t-elle en évoquant la solitude. Si j'avais le choix, j'habiterais loin de la ville, à la campagne." Un paradoxe pour celle dont le métier l'expose inévitablement, mais qui s'explique facilement pour la fille de Jean Drucker, fondateur du groupe M6 : "J'ai été élevée par un père chef d'entreprise de médias, qui m'a toujours fait comprendre que la télé n'était pas un métier en soi, que c'était éphémère, que du jour au lendemain, cela pouvait s'arrêter. Et je n'ai aucun problème avec cette idée, au contraire, c'est un moteur."
Famille, maman, école buissonnière
Un moteur pour Marie Drucker, une source d'angoisse pour Michel Drucker, qui écrivait dans son livre Rappelle-moi en 2011 que son frère était une personne très anxieuse... "Je ne suis pas du tout d'accord avec l'image que mon oncle renvoie de mon père, réagit vivement celle qui avait fait ses grands débuts avec Carlos. Et il le sait. Pour moi, mon père c'était la drôlerie, la gaieté. (...) Simplement, pour des raisons qui nous échappent, chacun en a une vision différente." Les histoires et secrets de famille, Marie Drucker les trouve fascinantes. Comme cette histoire d'oncle caché, qu'elle n'a vu qu'une fois, ne se sentant pas liée par un quelconque "devoir de famille".
Pour autant, sa relation avec sa mère est unique, et la jolie brune en parle avec enthousiasme : "On est tricotées l'une dans l'autre ! J'ai une confiance absolue en son amour, en son jugement, qui est toujours le bon. C'est une femme joyeuse, tendre, généreuse, une mère très inquiète mais qui sait se tenir... Pardon pour les autres : je considère avoir la mère la plus extraordinaire qui soit !" Une maman qui a vu sa fille sécher les cours pour se consacrer à la lecture ou au cinéma : "J'avais un vrai problème avec l'école, je trouvais que l'on ne nous donnait pas envie, que ce n'était pas gai. Je m'y ennuyais tellement que j'ai tout fait pour que cela passe le plus vite possible, donc je n'ai pas redoublé et j'ai eu mon bac." L'école est par ailleurs un espace qui restreint fortement le besoin de liberté qu'éprouve Marie Drucker. Mais qui n'a rien à voir avec ses relations amoureuses comme semble le souligner Pyschologie.
Vie amoureuse et grossesse tardive
"Je ne considère pas avoir de difficultés particulières dans ma vie amoureuse ; personne ne peut juger de la vie de quelqu'un à partir de deux photos volées et de commentaires ridicules affichés dans une certaine presse", explique-t-elle, alors qu'on l'a connue dans les bras de François Baroin et ceux de Gad Elmaleh, entre autres. Et non, le couple n'est pas supposé priver madame de sa liberté, rappelle la journaliste qui avoue pleurer devant Coup de foudre à Notting Hill. Quant aux enfants... "Je n'en ai pas encore, poursuit-elle. Je suis affreusement choquée par le fait que, aujourd'hui, si vous avez plus de 35 ans et pas d'enfants, on vous demande de vous expliquer. C'est indigne de notre époque et de la condition de la femme. (...) Mais surtout, déculpabilisons les femmes qui prennent leur temps ! Elles sont déjà assez exemplaires, non ? Mener de front une vie professionnelle, une vie de femme et, en plus, une vie de mère... On ne peut pas tout réussir parfaitement tout le temps !"
Ce qui n'empêche pas Marie Drucker de faire ce que bon lui semble, peu importent les conséquences : "Je vois tellement de femmes de ma génération embourbées dans des situations qui les font souffrir, face à des choix qui les paralysent... Moi, je préfère foncer dans le mur à deux cents à l'heure que de ne pas vivre. Alors oui, ça peut faire mal, mais c'est une bonne leçon, et j'aime bien apprendre."
Une interview à retrouver dans son intégralité dans "Psychologie" du mois de mars, en kiosques.