Guillaume Canet connaît très bien le monde rural, il a grandi dans la campagne des Yvelines, à Rambouillet, où son père élevait des chevaux. C'est de là que vient sa passion pour l'équitation et les courses hippiques, lui qui aurait pu devenir un grand cavalier si une mauvaise chute n'était pas venue briser son rêve lorsqu'il n'avait que 18 ans.
Attaché à la terre, Guillaume Canet s'est laissé convaincre par Edouard Bergeon de porter son histoire familiale au cinéma. Fils et petit-fils, le réalisateur a obtenu que le célèbre acteur de 46 ans incarne le rôle de son père, "un paysan en plein burn-out, criblé de dettes, dépassé par les enjeux de la mondialisation", comme le résume Madame Figaro dans son numéro du 13 septembre 2019. Ce héros d'Au nom de la terre s'appelle Pierre Jarjeau. Il a une femme et des enfants.
Touché par cette histoire et sensible à la détresse du monde agricole, Guillaume Canet s'est rapproché de l'association Solidarités Paysans, pour qui il n'a pas hésité à distribuer des tracts lors du Salon de l'agriculture, qui attire tous les ans des milliers de visiteurs. Tout comme lui, sa compagne Marion Cotillard est très investie dans la sauvegarde de l'environnement, des valeurs qu'ils souhaitent transmettre à leurs enfants : Marcel, 8 ans et Louise, 2 ans.
"Je me moque que les gens nous considèrent comme des bobos écolos, confie Guillaume Canet avec amusement dans les pages de Madame Figaro. Ce qui m'importe ? Je ne veux pas que nos enfants héritent d'un monde dirigé par l'argent, d'un système qui consiste à piller et détruire ce qui nous fait vivre. Si l'on n'agit pas maintenant, il n'y aura plus de paysans dans vingt ans."
Installé dans une caravane stationnée sur l'exploitation agricole du tournage, Guillaume Canet s'est fondu entièrement dans le décor. "Le soir, quand tout le monde partait à l'hôtel, je marchais dans les champs, et j'aidais Vincent et Valérie, les fermiers qui nous accueillaient, à finir leurs moissons. Je passais des soirées avec eux", confie-t-il. Pour ce rôle engagé, l'acteur n'a pas hésité à perdre six kilos et à se remettre à fumer "des gitanes sans filtre, brunes et bien fortes."
L'intégralité de l'interview de Guillaume Canet est à retrouver dans Madame Figaro le 13 septembre 2019.