Après plusieurs semaines loin des fonctions de directeur de l'Institut d'études politiques de Paris, Mathias Vicherat devrait reprendre ses fonctions. C'est en tout cas ce qu'est en mesure d'affirmer Le Parisien qui indique que "le directeur de la célèbre école parisienne devrait bien retrouver son fauteuil, comme cela avait été programmé par les instances gouvernantes de l'Institut d'études politiques en décembre." Cette décision aurait été prise à l'issue "d'une réunion animée" de quatre heures comme l'indiquent des participants.
Une première réunion avait eu lieu le 12 janvier, de manière informelle. Mathias Vicherat attendait "le feu vert des instances dirigeantes de l'école pour retrouver son poste" raconte le quotidien : "Son sort dépendait de la commission, instituée le mois dernier, qui rassemble les bureaux des différents conseils de Sciences-po (conseil d'administration, de l'institut, de la vie étudiante et de la formation scientifique.)"
Cette nouvelle ne devrait pas ravir certains élèves. Des syndicats étudiants avaient à l'époque élevé leurs voix, indiquant ne pas vouloir que Mathias Vicherat reprenne ses fonctions : "L'Unef, Solidaires ou encore l'Union étudiante, écoeurés par les crises à répétition qui minent Sciences-po et ses dirigeants depuis quelques années maintenant, demandaient la démission du directeur" rappelle encore le Parisien.
À l'écart depuis début décembre, Mathias Vicherat devrait reprendre ses fonctions le lundi 29 janvier prochain. Pour rappel, il avait été placé en garde à vue le 3 décembre dernier (et levée le 4 décembre) dans le cadre d'une affaire de violences conjugales impliquant également son ex-compagne Anissa Bonnefont.
Placé en garde à vue comme Anissa Bonnefont, Mathias Vicherat avait été entendu. La réalisatrice l'accusait de violences conjugales, Mathias Vicherat accusait Anissa Bonnefont de la même chose. Aucune plainte n'avait néanmoins été déposée mais une enquête préliminaire avait été ouverte par le parquet et suit son cours.
À l'issue de sa garde à vue, Anissa Bonnefont avait pris la parole sur les réseaux sociaux pour clarifier la situation et taper du poing sur la table : "Je suis absolument désespérée et sous le choc de voir cet acharnement médiatique autour de ma vie privée, et celle de mon ex-conjoint", avait-elle débuté. "Les tristesses de couples appartiennent aux couples, et ça n'est jamais tout blanc d'un côté et tout noir de l'autre. Il faut que ça cesse."
Mathias Vicherat reste présumé innocent des faits qui lui sont reprochés jusqu'à la clôture de l'enquête.