Leur histoire d'amour n'est officielle que depuis deux jours, mais cela fait déjà une semaine et demie que Meghan Markle, en couple depuis quelques mois avec le prince Harry, 32 ans, fait l'expérience des affres d'une love story royale. C'est d'ailleurs la pression médiatique exercée sur l'actrice américaine de 35 ans qui a incité le fils du prince Charles à officialiser leur romance, mardi 8 novembre, par le biais d'un communiqué de presse très incisif émis par son secrétariat au palais de Kensington : "inquiet" et "profondément frustré" de n'être pas en mesure de la protéger, il y estimait notamment qu'une "ligne a été franchie la semaine dernière" et dénonçait "une vague d'abus et de harcèlement" à l'encontre de sa petite amie. L'intéressée est peut-être en train de fourbir ses armes pour se protéger elle-même...
Selon la Page Six du New York Post, Meghan Markle, qui se disait encore "la fille la plus chanceuse du monde" juste avant l'emballement médiatique au coeur duquel elle s'est retrouvée, aurait demandé un congé aux producteurs de la série Suits (Suits : Avocats sur mesure, en France). Alors que la septième saison de la saga judiciaire qui a fait d'elle une star dans la peau de Rachel Zane est actuellement en préparation pour 2017, la jeune femme aurait demandé à arrêter cette semaine les tournages pour pouvoir "s'occuper de quelque chose d'important". Derrière ce motif évasif, le quotidien new-yorkais s'interroge sur la véritable raison du retrait de Meghan et avance une thèse : elle aurait besoin de temps pour s'entourer d'avocats et déterminer la meilleure manière d'affronter la situation.
Dans le communiqué officiel émis en son nom, d'où c'est sa propre voix qui semblait s'élever avec humeur, le prince Harry spécifiait un certain nombre d'atteintes dont sa compagne a été dernièrement la victime : "Certaines de manière totalement publique : la diffamation en une d'un quotidien national [le tabloïd The Sun et l'interview de la demi-soeur de Meghan l'accusant d'être une arriviste superficielle sont ici clairement visés, NDLR], les sous-entendus racistes des commentaires [Meghan Markle est née à Los Angeles d'un père caucasien d'ascendance néerlandaise et irlandaise et d'une mère afro-américaine, métissage dont elle a appris à être fière, comme confié à Elle UK en août 2015, NDLR], le sexisme et le racisme outranciers des trolls des médias sociaux et des commentaires d'articles sur Internet. D'autres à l'insu du public : les batailles juridiques de nuit pour empêcher la publication d'histoires diffamatoires dans les journaux, sa mère obligée de lutter pour se frayer un chemin au milieu des photographes jusqu'à sa porte d'entrée, les tentatives des journalistes et des photographes pour pénétrer illégalement chez elle et les appels à la police qui se sont ensuivis, le bakchich substantiel proposé à son ex-petit ami par les journaux, le bombardement de quasiment chaque ami, collègue et personne chère dans sa vie."
"Il n'est pas normal, continuait à fustiger le prince Harry, qu'au bout de quelques mois de relation avec lui, Mademoiselle Markle soit soumise à une telle tempête. Il sait que les observateurs diront que "c'est le prix qu'elle a à payer" et que "cela fait partie du jeu". Il n'est absolument pas d'accord avec cela. Ce n'est pas un jeu : c'est sa vie à elle, et la sienne, à lui."
Meghan Markle, qui n'a jamais été exposée de manière aussi intense depuis le début de sa carrière, parviendra-t-elle à s'acclimater à ce cruel changement de dimension ? Son histoire naissante avec le prince Harry, dont les précédentes compagnes ont elles aussi pâti de l'avidité des médias, saura-t-elle triompher des circonstances pour continuer à s'épanouir ? Pour l'heure, l'actrice, qui a connu l'échec d'un premier mariage (de 2011 à 2013 avec le producteur Trevor Engelson), se mure dans le silence. Même son compte Instagram est en pause, après une dernière image de zenitude incarnée par les chiens qu'elle a recueillis...
Le prince Harry, de son côté, était de retour dans l'espace public après des jours d'invisibilité (qu'il aurait passés chez Meghan, à Toronto). A la veille des cérémonies du 11 novembre, il se joignait, souriant et tout barbu, à son grand-père le duc d'Edimbourg lors de commémorations en hommage aux soldats tombés au champ d'honneur, à l'extérieur de l'abbaye de Westminster. Le duo royal a inauguré un "champ du souvenir", chacun posant une croix ornée d'un coquelicot (la fleur emblématique du devoir de mémoire dans le Commonwealth) devant les tombes du soldat inconnu des Première et Seconde Guerres mondiales. Le prince William, dans le même temps, officiait au nouveau cimetière de Willesden, où reposent 200 soldats.
Ce même jour était dévoilé le programme de la tournée royale (20 novembre - 4 décembre) du prince Harry dans les Caraïbes, avec une escale prévue chez Rihanna à la Barbade, en représentation de sa grand-mère la reine Elizabeth II dans le cadre des célébrations de son 90e anniversaire.