Une véritable campagne anti-haine a été engagée pour contrer les trolls de Meghan Markle, qui était mobilisée ce 8 mars 2019 dans le cadre de la Journée internationale des droits des femmes. Le palais de Kensington compte bien mettre fins aux messages déplacés à l'encontre de l'épouse du prince Harry. Une nouvelle étude menée par CNN et le groupe Hope Not Hate a comptabilisé plus de 5 200 publications hostiles envers la duchesse de Sussex en seulement deux mois.
Comme le rapporte le média américain ce 8 mars, l'analyse menée entre janvier et février 2019 révèle que 70% de ces tweets haineux sont l'oeuvre d'une vingtaine de comptes dont le seul but est de critiquer la future maman de 37 ans, sur sa nationalité américaine, le fait qu'elle soit métisse et divorcée. Les messages et montages photo sont généralement accompagnés de hashtags évocateurs tels que #megxit [en référence au Brexit, NDLR], #bumpgate [l'affaire de son ventre rond, NDLR] ou #mmtcd [Meghan Markle, la Duchesse Charlatan, NDLR]. L'étude précise que certains comptes comportent des liens renvoyant vers les sites de partis d'extrême-droite.
"Meghan Markle a souffert d'abus épouvantables, a commenté Patrik Hermansson, représentant du groupe Hope Not Hate. Notre analyse de données fait écho à certaines de nos autres recherches, comme par exemple l'analyse des abus anti-musulmans en ligne, où des messages similaires étaient souvent partagés, coordonnés et amplifiés par quelques comptes-clefs (...). Meghan Markle s'inscrit dans l'idée que l'Ouest et le Royaume-Uni déclinent. En ne s'intégrant pas, en étant qui elle est, c'est à dire métisse." Contacté depuis cette enquête, Twitter a déjà suspendu quelques-uns de ces comptes.
Face au cyber-harcèlement qui vise non seulement Meghan Markle, mais également sa belle-soeur Kate Middleton, les palais de Kensington et Buckingham sont déterminés à mettre fin aux messages de haine sur les réseaux sociaux. Le 4 mars dernier, une nouvelle charte a été publiée, annonçant que tout commentaire déplacé pourra être supprimé voire dénoncé à la police. En début d'année, Kensington avait révélé que des équipes dédiées, aidées de logiciels spécifiques, passaient "des heures" à modérer les messages sur les comptes Instagram et Twitter que possède la famille royale.