Point de héros culte sans méchant mémorable. Michael Des Barres fut celui-là notamment dans le film Pink Cadillac, face à Clint Eastwood, mais aussi et surtout dans la série MacGyver, dont il fut l'un des seuls ennemis récurrents de l'as de la débrouille campé par - le désormais très empâté - Richard Dean Anderson. Mais aujourd'hui, c'est au tour de celui qui incarna dans neuf épisodes (entre 1987 et 1991) Murdoc, assassin à la solde du Homicide International Trust qui avait le don de périr dans un cri demeuré célèbre ("MacGyveeeeeeeeeer !"), de se retrouver menacé par un méchant très inquiétant, dans la vraie vie.
Michael Des Barres, qui, en parallèle de ses apparitions sur les écrans, mène une solide carrière de rockeur, est en effet la cible, ainsi que sa famille, de menaces de mort très explicites, selon une information révélée par TMZ.com. L'acteur et musicien britannique de 66 ans a commencé à recevoir en novembre 2013 via Facebook des messages d'un fan se disant malade. Compatissant, Michael Des Barres a alors répondu par quelques courts messages de soutien, souhaitant un bon rétablissement à son interlocuteur, mais la situation a vite dégénéré, obligeant l'artiste à bloquer l'individu, incontrôlable.
Mais ce dernier a alors créé de nouveaux profils pour envoyer à Michael Des Barres des messages aussi menaçants que : "Je vais te trancher la gorge, conn*** !", "Ils vont te tuer, put***, t'es complètement foutu, vous êtes tous en danger, toi, ton ex, tes parents, ton enfant [Des Barres est père d'un fils issu de son mariage passé avec son ex Pamela, Nicholas, qui développe des jeux vidéo, NDLR]", ou encore "T'es mort, enc***, des gens vont pas arrêter de te harceler et je vais te couper la b***". L'un des envois contenait même la photo d'une personne s'étant tiré une balle dans la tête.
Face à la gravité des propos et du harcèlement, la brigade de la police judiciaire de Los Angeles spécialisée dans la gestion des menaces a été saisie de l'affaire et a demandé un mandat pour pouvoir consulter les données de Facebook et Twitter afin de mettre la main sur le désaxé. Au moins, il ne mentait pas en se faisant passer pour malade.
En attendant de retrouver la sérénité, Michael Des Barres peut se concentrer sur la musique - qui adoucit notoirement les moeurs -, quelques mois après avoir fait paraître en novembre 2013 l'album live Hot n' Stocky Live. Le Britannique, qui est apparu au fil des ans dans nombre de séries à succès (Roseanne, Seinfeld, Melrose Place, ALF, Le caméléon, Lois & Clark, Charmed, JAG, Nash Bridges, Sliders, Dead Like Me, Frasier, ou encore, dernièrement, Nip/Tuck, Bones et la saison 10 de NCIS), n'a jamais abandonné son activité de rockeur. Rescapé de ses abus (drogue et alcool) des années 1970 et sobre depuis 1981 (il s'est même transformé en mentor bénévole pour aider les autres), il a fondé plusieurs groupes : Orange Illusion du temps de ses études d'art dramatique, Silverhead, créé en 1972, qui enregistra deux albums et tourna dans le monde entier avant de se séparer en 1974, Band Detective, fondé en 1975 après son installation à Los Angeles et auteur de deux albums avant d'être dissout en 1978. Après un album (I'm only human) et une tournée solo en 1980, il rejoignit de 1982 à 1985 le groupe Chequered Past où jouaient entre autres Steve Jones des Sex Pistols et Clem Burke et Nigel Harrison de Blondie, puis remplaça Robert Palmer comme chanteur de Power Station, side project de Duran Duran dont ils avait fait des premières parties avec Chequered Past. Steve Jones (Sex Pistols) et Andy Taylor (Duran Duran) ont d'ailleurs contribué à son second album solo en 1986 (Somebody Up There Likes Me), et le même Jones était à ses côtés à la fin des années 1990 dans le groupe Usual Susspects, avant de monter Down Boy avec Brian Ray, guitariste de Paul McCartney. En 2011, il fondait enfin The Michael Des Barres Band.