En 1966, Juliette Greco a dit "oui" à l'acteur Michel Piccoli avec une cérémonie de mariage digne des plus grandes enquêtes policières. Ne souhaitant pas être envahis par les paparazzis, le couple avait volontairement donné une fausse date de mariage afin de berner les journalistes. Alors qu'il avaient annoncé officiellement se marier le 14 décembre, les amoureux avaient ainsi filé deux jours plus tôt vers Verderonne, un petit village de l'Oise, pour s'unir en catimini.
"Une dispense spéciale a été obtenue du procureur de Beauvais pour que les bans ne soient pas publiés" racontent nos confrères de Paris Match. Le 13 décembre, les paparazzis avaient malgré tout eu vent du départ précipité de la chanteuse et de l'acteur et étaient partis en catastrophe sur les lieux. Trop tard, le couple s'était déjà uni pour la vie.
Paris Match avait ainsi retracé les minutes du mariage express de Juliette Greco et Michel Piccoli. "17 h 31 : Piccoli et Juliette, debout, répondent 'oui' au maire. Le téléphone sonne. On répond : 'Ici, Interflora, dit-on au bout de la ligne. Quand devons-nous livrer les fleurs ?', Il répond : 'C'est trop tard. C'est déjà fini, mais envoyez-les quand même.' Il rit en raccrochant et se tourne en disant : 'Encore un coup des journalistes qui prêchent le faux pour savoir le vrai'. Juliette et Piccoli signent, ils n'ont pas de stylo ; le maire leur tend une plume ; ils la refusent et préfèrent le stylo de Claude Lanzmann. La secrétaire fait quelques photos. 17 h 35 : tout le monde traverse la rue. Juliette a mis du champagne à rafraîchir dès son arrivée. Il n'est pas encore très glacé. On trinque", peut-on lire.
Une cérémonie discrète qui a comblé tous les souhaits du couple. "Nous voulions un mariage dans l'intimité, je suis très content de la façon dont ça s'est passé", avait ainsi confié Michel Piccoli après son mariage.
Le 14 décembre, le couple donnait une réception dans leur appartement parisien situé rue de Verneuil. Une fête à laquelle étaient invités les journalistes de Paris Match qui évoquaient : "Les mets des traiteurs et pâtissiers mis dans la confidence" et les "retrouvailles avec les filles respectives de Juliette Gréco et Michel Piccoli, Marie-Laurence et Cornélia."