Aux Etats-Unis, le scandale se niche parfois là où on ne l'attend pas. Actuellement en pleine tournée promo pour la sortie du conte cinématographique Le Monde fantastique d'Oz dans lequel elle interprète Glinda la bonne sorcière, Michelle Williams s'est retrouvée au coeur d'une polémique à la suite de la parution d'un cliché dans le magazine anglais AnOther Magazine dont elle fait les multiples couvertures. Shootée par le photographe Willy Vanderperre, la sublime actrice incarne sur chacune d'elles un personnage féérique et imaginaire différent. Malgré le parti pris artistique de la démarche, la star s'est néanmoins attiré les foudres de la communauté améridienne, froissée par une Michelle Williams métamorphosée en Pocahontas des temps modernes, longues nattes noires et plumes dans les cheveux de rigueur.
Sur cette photo en noir et blanc, l'ex-compagne de Jason Segel s'affiche vêtue d'une chemise de bûcheron – dans l'esprit "pionner" – le teint diaphane, ombré à certains endroits, et une absence de sourire pour un effet des plus dramatiques. Cette mise en scène n'a pas été du goût de tous et en particulier de la communauté amérindienne, donc, qui est montée au créneau."Nous n'arrivons pas que la dernière couverture de Michelle Williams soit si offensante", a réagi le magazine en ligne Refinery 29, révolté contre les modifications apportées au visage de l'actrice. "La photo est en noir et blanc, il est donc difficile de dire s'ils ont foncé sa peau à la base très claire. Mais ce qui est sûr, c'est qu'ils lui ont carrément souligné des endroits comme le nez, les pommettes. Ce qui, non seulement, la rend méconnaissable, mais en plus se veut une imitation saisissante des traits typiques souvent vus sur les premiers portraits de femmes d'origine amérindienne."
Et le Huffington Post de relayer la polémique, précisant au passage que le "look nattes et plumes dans les cheveux" est en règle générale "potentiellement outrageux pour la communauté amérindienne." "Si tout le monde n'est pas offusqué, il y a plusieurs exemples de professionnels de la mode qui ont trop utilisé de plumes dans des projets artistiques d'inspiration amérindienne mal pensés", écrit le journal en ligne. Rappelons en effet qu'en novembre dernier, le top Karlie Kloss faisait scandale sur le catwalk du défilé sexy de Victoria's Secret en déambulant dans un tout petit bikini, assorti d'une longue coiffe à l'indienne. Sous le feu des critiques, la marque de lingerie avait même dû présenter officiellement ses excuses. Qu'en sera-t-il de Michelle Williams ? Pour l'instant le porte-parole de la star, maman d'une petite Matilda, n'a pas souhaité réagir.