Vingt-trois ans après la parution de son premier opus Boire, Miossec revient ce mois-ci avec la publication de son onzième album studio, Les Rescapés (disponible le 28 septembre 2018 chez Columbia). Un titre évocateur pour celui qui dit avoir l'impression d'être un "miraculé" lors d'un entretien adressé cette semaine au magazine Les Inrockuptibles, édition spéciale dont il est aussi le rédacteur en chef.
Dans cette longue interview, l'artiste de 53 ans évoque notamment son rapport à l'alcool, ou plutôt son manque de rapport. Il y a quelque temps déjà que Miossec a dit adieu à la bouteille, lui qui avait pourtant commencé sur le tard. En cause, une maladie neurologique orpheline qui lui a été diagnostiquée en 2009, l'ataxie. Une condition qu'il voit comme une sorte de bénédiction et fait de lui un être "raisonnable".
"Par rapport à mon problème d'alcool, ce qui m'a sauvé, ça a été ma maladie du cervelet. Je fais partie de ces gens qui n'auraient jamais dû boire d'alcool de leur vie, car chaque verre peut être fatal. J'étais saoul très rapidement et, du coup, les quantités ingérées n'étaient pas pharaoniques. Physiquement, ça m'a sauvé. Si j'avais tenu l'alcool, je serais parti loin. J'ai vu trop de copains proches mourir rapidement, à un âge où je n'étais pas équipé pour affronter la mort. Ils sont restés présents, à mes côtés, et m'ont maintenu la tête hors de l'eau, m'ont épargné les drogues dures, l'héroïne notamment", a-t-il confié.
J'aime bien entendre les conneries des gens bourrés
Des propos qui font écho à ceux qu'il a tenus ce week-end (15 et 16 septembre) dans les colonnes du journal Libération. Se confiant sur sa maladie, Miossec avait répété que sa condition était un mal pour un bien. "Les médecins se sont rendu compte que je fais partie des personnes qui n'auraient jamais dû boire une seule goutte en raison de cette maladie. C'est une chance d'avoir pu diviser sa vie en deux : avant et après l'alcool, même si j'ai commencé à boire tard. Il n'empêche que j'aime toujours aussi peu les buveurs d'eau et, en tournée, il y a toujours autant de boissons dans les loges. Ça ne me gêne pas de voir les autres picoler, au contraire je pousse à la consommation parce que j'aime bien entendre les conneries des gens bourrés", a-t-il lâché dans un rire.
Retrouvez l'intégralité de l'interview de Miossec dans Les Inrockuptibles, en kiosque le 19 septembre 2018.