Dans un mois, le natif de Brest dans le Finistère qu'est Miossec va fêter ses 60 ans. L'heure du bilan après une carrière riche mais une vie personnelle remplie d'épreuves. Il y a le cancer des cordes vocales révélé il y a un an, lequel s'est déclaré au moment où il perdait ses parents, il est désormais en rémission. Il y a aussi sa maladie neurologique. Des mois et années difficiles pour l'auteur-compositeur-interprète qui fait l'objet d'un portrait dans Libération ce mardi. Il se confie mais pas sur sa vie privée, restant très secret sur ses amours. Il préfère parler de ses frères, de politique lui qui penche à gauche vers Ruffin plus que Mélenchon, ou de son fils de 26 ans qui s'est installé temporairement chez lui pour écrire ses scénarios de films et de BD.
Chez lui, ce n'est désormais plus Paris mais bien le Finistère. Dans Libération, on apprend qu'"il a vendu son appartement parisien pour s'installer définitivement dans sa maison de la côte, vue mer". Retour à Brest où l'adepte des voyages qui a vécu à la Réunion, dans le sud de la France et dans la capitale, fait comme ses regrettés parents qui sont morts près du pont de Recouvrance qui franchit la Penfeld à Brest, dominant l'arsenal et le port militaire. C'est ici d'ailleurs qu'il a vécu un intermède enchanté pour se remettre du cancer, non loin de son amie Jane Birkin qui résidait à quelques dizaines de kilomètres de là, précise le quotidien, dans le pays des Abers qu'elle aimait tant.
Et ce, même si Miossec a dit de cette ville bretonne : "Je suis toujours content d'y retourner. Mais qu'est-ce que c'est bien de la quitter." L'interprète du magnifique titre Brest n'a plus besoin de prouver son attachement à la cité.
Performer sur scène, la raison d'être de Miossec mais une angoisse aussi. Au point d'y monter parfois ivre, lorsqu'il buvait encore. "Une maladie neurologique l'a poussé à arrêter la boisson depuis une dizaine d'années", raconte le journal. Fini les addictions, le Breton se préserve.
La santé revenue, Miossec repart en tournée dans toute la France après avoir dû y renoncer en 2023 pour se remettre de son cancer, alors qu'il venait de dévoiler son disque Simplifier. Au cours de son traitement, il a dû "se taire pendant deux périodes d'un mois en ne communiquant plus que sur une ardoise", indique Libération. "C'est drôle pour un chanteur. Comme si j'avais prononcé trop de mots", ajoute l'artiste. Désormais, Miossec célèbre les 20 ans de son album 1964 réédité pour l'occasion en se préparant à remonter sur scène et à renouer avec un public à qui il a tant manqué.