Avec les lourdes accusations proférées à son encontre, il y avait fort à parier que l'image et la réputation de Morgan Freeman seraient égratignées. Et cela n'a pas tardé.
Quelques heures seulement après que le célèbre acteur américain de 80 ans a été la cible de témoignages accablants révélés par CNN, la Screen Actors Guild (le syndicat des acteurs de cinéma et de télévision aux États-Unis) a fait savoir qu'elle songeait à lui retirer le prix récompensant toute sa carrière qui lui a été décerné en janvier dernier. "Ce sont des allégations fortes et dévastatrices et contraires à toutes les garanties que nous prenons pour garantir un environnement de travail sûr pour les professionnels de l'industrie (cinématographique)", a réagi un porte-parole de la SGA auprès de TMZ.
Dans le même temps, plusieurs contrats publicitaires de Morgan Freeman ont été mis en suspens. Ainsi la marque Visa a annoncé qu'elle bloquait la collaboration qui les unissait. De son côté, la régie des transports TransLink, à Vancouver, a pris la même décision alors que la star américaine participait à une campagne publicitaire tout juste dévoilée. Morgan Freeman devait promouvoir de nouvelles méthodes de paiement bancaire pour les usagers. Sur certains trajets, il aurait dû s'adresser aux passagers via un message enregistré à l'avance : "Bonne nouvelle, Vancouver. À partir d'aujourd'hui, vous pouvez utiliser votre Visa pour aller n'importe où TransLink se rend." Personne n'entendra finalement la voix de l'acteur oscarisé pour son rôle dans Million dollar baby.
Morgan Freeman est accusé de harcèlement sexuel par huit femmes. Une jeune assistante de production qui a travaillé à l'été 2015 sur le tournage de Braquage à l'ancienne a détaillé comment l'acteur avait multiplié les comportements et les commentaires déplacés. "Il n'arrêtait pas de soulever mon T-shirt et de me demander si je portais des sous-vêtements", a-t-elle notamment raconté à CNN. Même récit de la part d'un membre senior de la production d'Insaisissables, pour des faits survenus en 2012 : "Il faisait des commentaires sur nos corps... Nous savions que, s'il passait par là, il ne fallait pas mettre de hauts qui montreraient notre poitrine ou quelque chose qui montrerait nos fesses, des vêtements moulants."
À peine l'enquête accablante de CNN a-t-elle été publiée que Morgan Freeman a réagi. "Quiconque me connaît ou a travaillé avec moi sait que je ne suis pas quelqu'un qui offense intentionnellement ou met mal à l'aise. Je m'excuse auprès de tous ceux qui se sont sentis gênés ou offensés, cela n'a jamais été mon intention", a-t-il déclaré à TMZ.