Morrissey est souffrant, et c'est sa tournée mondiale qui se trouve bien mal en point... Contraint en janvier d'annuler assez mystérieusement plusieurs dates nord-américaines (après avoir déjà déprogrammé une partie de sa tournée en novembre dernier pour se rendre au chevet de sa mère malade, rétablie depuis), le rockeur anglais, âgé de 53 ans, ne tient pas vraiment la grande forme. Et s'il espérait revenir rapidement sur scène, son état de santé l'empêche toujours de reprendre le cours de sa tournée mondiale entamée après la parution de son Very Best of Morrissey en 2011 et qui devait initialement s'achever début mars.
L'ancien leader de The Smiths, qui avait tout d'abord prétexté la maladie d'un membre de son groupe avant que son attaché de presse avoue qu'il avait été hospitalisé au William Beaumont Hospital de Royal Oak (la rumeur d'une infection urinaire avait fait surface), souffre en réalité d'un ulcère et d'un oesophage de Barrett (endobrachyoesophage ou EBO, un trouble des tissus oesophagiens).
Et s'il est réputé pour ses excès et sa langue de vipère, dont les Beckham ont fait les frais récemment, Morrissey, qui vient de se résoudre à annuler ses dates à Denver, Salt Lake City et San Francisco, a fait amende honorable auprès de son public. Sur le site de fans True to You, le rockeur écrit, non un certain humour très caractéristique : "Je vous présente mes excuses, à un degré quasi-insupportable, pour tous les inconvénients occasionnés, en matière de déplacement, de dog-sitting, d'achat de billet et de coiffure à refaire. Mon ulcère est à présent sous contrôle, quoique pas encore endormi ou mort, mais la préoccupation qui demeure concerne une absence de sang un peu gênante - celui dont, pour la plupart, l'ulcère m'a soulagé. L'anémie impose ses propres conditions, avec des conclusions biologiques relativement évidentes, et j'ai passé ces dernières semaines aux mains d'experts médicaux à Los Angeles avec une dépendance quasiment érotique aux goutte-à-goutte des diverses poches de perfusion."
Déterminé à se retaper d'ici à son concert prévu à San Diego le 27 février, Morrissey, qui se dit "à la merci de sa bonne fortune biologique", n'oublie pas de remercier ses fans pour leur "tolérance libérale" : "Je me repais de remerciements pour les nombreux messages de soutien, variés, que j'ai reçus ces quatre dernières semaines. Ils m'ont arraché à des baisses de moral prolongées et ont remédié à mes sautes d'humeur."
Parlophone, label d'EMI qui vient de tomber dans le giron de la Warner, s'apprête à sortir début avril une édition collector du single The Last Of The Famous International Playboys (1989) ainsi qu'une version remasterisée de l'album Kill Uncle (1991).