Cofondateur du Festival du cinéma américain de Deauville, producteur prolifique et ancien journaliste, André Halimi est mort, ce dimanche 1er décembre. Atteint de la maladie de Parkinson, André Halimi disparaît à l'âge de 83 ans, au côté de sa famille, avec qui il séjournait à Jérusalem. Selon sa fille, Béatrice Nakache Halimi, le patriarche n'avait cessé de travailler qu'il y a "deux ou trois ans", bloqué par cette maladie qui le rongeait à petit feu.
Né le 28 avril 1930 à Béja (Tunisie), André Halimi débute sa carrière en tant que journaliste de presse écrite, d'abord avec Arts et Spectacles (1955-1959), puis dans le quotidien Paris-Presse (1959-1968), avant de finir rédacteur en chef de Pariscope, fonction qu'il occupera quatorze années durant. Il fondera ensuite sa société de production, Editing Productions, en 1976, un an seulement après avoir cofondé, au côté de Lionel Chouchan, le Festival du film américain de Deauville, qui perdure encore aujourd'hui.
Côté production, la carrière d'André Halimi compte pléthores de collaborations. On lui doit environ 500 documentaires sur le cinéma, la danse, le spectacle, le tout pour la télévision publique et quelques chaînes privées. Parmi ses plus célèbres travaux, ses réalisations de portraits de célébrités de l'époque, avec notamment Jean Cocteau, Michel Galabru, Louis de Funès, Michèle Morgan ou encore Charlie Chaplin.
Au cinéma, André Halimi avait écrit et réalisé deux documentaires dont le thème central était l'Occupation. En 1976, Chantons sous l'Occupation sortait alors que sa société en était encore à ses balbutiements. En 2003, La Délation sous l'Occupation occupait également les salles obscures, avec des interventions de Raymond Aubrac ou Pascal Ory. En 1988, il réalise même une fiction, une comédie cette fois, dont l'action se déroulait dans le cadre de la presse de charme. Corps z'a corps voyait Philippe Khorsand, Stéphane Audran et Jean-Pierre Kalfon se donner la réplique.
André Halimi a également écrit plusieurs livres et pièces de théâtre.