C'est tout un pan de l'histoire du cinéma qui disparaît en même temps que lui. Le 25 mars 2021, Bertrand Tavernier est mort dans la cité du Préconil, à Sainte-Maxime, à l'âge de 79 ans. Si le travail du réalisateur rayonnait à l'internationale, c'est bel et bien dans le Var qu'il sera inhumé, le mercredi 30 mars. Pas de faste ni de cérémonie pour le défunt, qui devrait tirer son ultime révérence "dans l'intimité" familiale, comme le précise le journal Nice-Matin. Certains de ses acteurs fétiches pourraient, cependant, faire partie de l'assemblée réduite qui participera à l'évènement, pandémie oblige.
Il reposera, pour toujours, tout près de sa propriété familiale, située aux Saquèdes, dont il a fait l'acquisition en 1939. Là où il aimait tant prendre quelques jours loin de l'agitation. C'est la famille de Bertrand Tavernier qui avait annoncé son décès, en ligne, à l'aide de l'Institut Lumière dont il était le président. "Avec son épouse Sarah, ses enfants Nils et Tiffany et ses petits-enfants, l'Institut Lumière et Thierry Frémaux ont la tristesse et la douleur de vous faire part de la disparition, ce jour, de Bertrand Tavernier", pouvait-on lire sur le compte Twitter du lieu, lyonnais, consacré au septième art.
Depuis l'année 1974, et son magistral L'Horloger de Saint-Paul, avec Philippe Noiret, Bertrand Tavernier s'était taillé l'envergure d'une légende du cinéma. Vedette de la cérémonie des César, du Festival de Cannes entre autres choses, le réalisateur s'était dernièrement éloigné des évènements culturels et des salles obscures. Son ultime production, le documentaire Voyage à travers le cinéma français, remonte à 2016. Ses dernières années, il préférait consacrer son temps, dans l'ombre, à la restauration et à la conservation de films anciens, dont beaucoup de productions françaises indépendantes et d'autres américaines...