Darry Cowl fait partie de ces acteurs que les Français n'ont pas oubliés, malgré les années. Avec son interprétation dans Le Triporteur en 1957, il gagne le coeur des spectateurs et devient une star du cinéma comique. Une belle carrière qui s'est étendue sur plusieurs décennies et qui lui a notamment permis d'avoir un Molière du comédien dans un second rôle en 1995. Récompensé d'un César d'honneur pour l'ensemble de sa carrière en 2001, il remporte 3 ans plus tard le César du meilleur acteur dans un second rôle pour le film Pas sur la bouche.
Deux ans après cette belle récompense, Darry Cowl meurt des suites d'un cancer du poumon à son domicile de Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine) à l'âge de 80 ans, un 14 février. Une bien triste nouvelle pour le petit monde du cinéma français qui se rend à son enterrement quelques jours plus tard. Jean Reno, Édouard Baer ou encore Patrick Chesnais se rendent au crématorium du Père-Lachaise pour rendre un dernier hommage à cette figure marquante du cinéma comique. Sa femme, la comédienne Rolande Kalis, est bien évidemment présente elle aussi pour ses obsèques, mais une dizaine de jours après, la veuve de l'artiste s'est confiée au Parisien pour faire part d'un acte écoeurant survenu après la mort de son mari.
D'après les dires de Rolande Kalis, un groupe de cambrioleurs a "profité de la mort" de Darry Cowl et de ses obsèques pour s'introduire dans l'appartement du couple. "En entrant dans le salon ce matin-là, j'ai trouvé la boîte à bijoux au milieu du salon. Je n'ai pas du tout compris ce qu'elle faisait là. Et quand j'ai ouvert la porte du bureau de Darry, tout était renversé, ses dossiers éventrés, ses partitions jetées", explique la comédienne de 91 ans aujourd'hui au Parisien, avant d'en dire plus sur les choses volées par les cambrioleurs : "Mes bijoux et un peu d'argent que Darry avait caché dans ses affaires. Je me fiche de la valeur de mes bijoux. Darry et moi n'étions pas attachés à l'argent. Mais, c'est lui qui me les avait offerts."
Un coup dur de plus pour la veuve de Darry Cowl, comme elle l'explique : "Ce cambriolage constitue un viol de notre intimité. Darry était un homme de pudeur. Il n'aurait pas supporté de voir son bureau saccagé, ses partitions, ses petits objets par terre. Après son décès, très dur à vivre pour moi, cette chose ignoble est insupportable."