Née à Jérusalem en Israël il y a 34 ans, Natalie Portman était particulièrement émue de présenter dans son pays sa première réalisation, Une histoire d'amour et de ténèbres. Si l'accueil était relativement mitigé au Festival de Cannes, les spectateurs de l'avant-première israélienne du 3 septembre l'ont applaudi chaleureusement. Et parmi un des invités, il y avait pas moins que Shimon Peres, 92 ans, dernier père fondateur de l'État d'Israël vivant à ce jour.
Mais si l'actrice, réalisatrice et égérie précieuse de la maison Dior est très attachée à son pays de naissance, elle sait aussi porter un regard toujours habité par les questionnemments et réflexions. Ainsi, en interview avant la projection, elle n'hésite pas à dire qu'elle se surprend que certains puissent penser que son film est patriotique, parlant plutôt d'une oeuvre sur la déception, et veut rester capable d'être critique face à l'état, ce que chaque citoyen devrait faire selon elle. D'ailleurs, son film est une adaptation du roman autobiographique du journaliste israélien Amos Oz, lequel est engagé dans la lutte pour la résolution du conflit israélo-palestinien.
Une histoire d'amour et de ténèbres raconte le destin d'un homme, notamment son éducation à Jérusalem durant la création de l'Etat d'Israël. Une oeuvre délicate pour la star oscarisée, épouse du chorégraphe français Benjamin Millepied et maman de leur fils, Aleph. Figure glamour d'Hollywood, elle explore aussi des sujets délicats, caméra à la main.