Nathalie André se sent humiliée.
Licenciée pour "insuffisance professionnelle" après une seule saison (2016-2017) à la direction des programmes d'Europe 1, l'ex-directrice de la Star Academy 3 a saisi le conseil des Prud'hommes pour réfuter ce qu'elle a vécu comme un licenciement sans cause réelle et sérieuse. Le 9 juillet dernier en milieu d'après-midi (soit un an après son éviction), c'est à Paris que l'avocat de Nathalie André, Me Jean-Luc Chouraki, et celui d'Europe 1, Me Sébastien Leroy, ont été entendus par le Président du conseil, dans la section encadrement.
Selon une journaliste de L'Express présente durant la séance, Nathalie André - qui nie également avoir été une cadre dirigeante à Europe 1 – réclame 680 000€ à son ancien employeur. Soit 139 496€ de rappel d'heures supplémentaires entre le 15 septembre 2016 et le 15 avril 2017, 13 949€ de congés payés afférents, 71 461€ au titre du repos compensateur et 7 146€ de congés payés afférents mais aussi 112 500€ pour travail dissimulé. Elle demande également par le biais de son avocat 22 976€ de rappel de salaire variable et 2 297€ de congés payés afférents, 200 000€ au titre du licenciement sans cause réelle et sérieuse, 50 000€ pour exécution déloyale du contrat de travail et 50 000€ pour licenciement brutal et vexatoire et 10 000€ d'article 700. L'avocat d'Europe 1 réclame de son côté 1 500€ d'article 700.
Lors de la séance, l'avocat de Nathalie André a statué à propos de cette soi-disant "insuffisance professionnelle" : "C'est inédit. Nathalie André a 40 ans d'expérience professionnelle, elle a travaillé avec les plus grands, elle compte plus de 3000 programmes, c'est une personnalité de premier plan dans ce domaine." Et de se faire plus précis : "Elle est licenciée pour insuffisance professionnelle et on lui reproche également une insuffisance de résultats. Mais vous chercherez en vain des objectifs qui auraient pu lui être fixés (...) Et tout en étant licenciée pour insuffisance professionnelle, elle se voit attribuer le 6 avril 2017, 500 actions gratuites pour marquer ses 'excellentes performances'." Nathalie André a quant à elle lâché pour conclure sa défense : "J'ai commencé à travailler à l'âge de 16 ans, j'ai toujours travaillé depuis et je peux vous dire que les mot 'incompétence' et 'incapable" ne peuvent pas s'appliquer à moi. Ils m'ont stoppée dans ma carrière professionnelle, c'est humiliant, c'est injuste."
La décision du conseil sera rendue en octobre prochain.